dimanche 27 novembre 2011

26 novembre 2011, semaine de la solidarité et suite de la Journée du Bonjour à Rennes samedi 26 novembre

Entendu pleins de "on a besoin d'un tissu pour dire Bonjour ?"
Pleins de "Moi je dis toujours Bonjour !"ou pleins de "Je suis un professionnel du BonJouR ! »
Houps là, pas de professionnalisme dans le bonjour. Seulement du plaisir.
C'est ce que j’ai essayé de transmettre par cette fraîche matinée du 26 novembre 2011.

Et les plaisirs se sont succédés.
Inventaire :
Un couple de retraités à l'abri-bus, plutôt heureux d’être seulement remarqués,
Un couple de Montpellierains très souriants,
Leur Alexandre de 13 ans et la promesse faite de déposer "Gauvain et le Chevalier Vert" sur mon site aujourd'hui,
Un grand monsieur ardéchois (Montpellier, l'Ardèche, subitement je reprends mon accent),
Pactole, le retour d’une amie photographe que je n'avais pas vue depuis quatre ans. Elle-même accompagnée de son beau petit Julien, un an et demi qui a le coup de foudre pour moi. Enfin un.
Une palanquée de korrigans qui soudain m'entourent ; on dirait qu' il en pleut de partout. Vont-ils me demander de terminer leur chanson ? Pas du tout, ils veulent des Bonjours, ils veulent savoir pourquoi le vert, pourquoi le carré, pourquoi les lumières ?

L'un d'eux ose un "Je peux prendre une photo ? " Mais bien sûr que tu peux. Initiative, esprit de déduction. J'adore les enfants : "Si "BBonJouRR" en vert, alors "Au-revoir" en rouge ?" Promis. L'an prochain j'aurais une besace verte et une besace rouge.
Trois jeunes étudiantes ravies,
Ce jeune et très grand étudiant que je pense japonais et qui m'apprend avec un grand sourire qu'on dit "Ni a ho" pour dire « Bonjour » dans son pays, la Chine,
Non loin de la pendule qui ne fonctionne pas, un homme qui s'étonne en ma compagnie de ce que les clients ne disent pas bonjour,
Un jeune papa mexicain qui me rappelle que « Bonjour » se dit « Buenos dias », dans le sien,
Deux jeunes argentines, qui confirment
Deux camarades, dont l'un m’apprend que l’autre, dreads locks pull coloré, écoute et sourire, fête aujourd’hui son anniversaire. Je ne vais pas manquer ça tout de même. Alors j’emprunte aux Fabulous Troubadours et chantonne
"C'est l'anniversaire de l'ami ...... il n'est pas centenaire, il a juste 29 ans. Un an de plus qu'il n'avait l'année dernière, un an de moinsse qu'il n'aura l'an prochain. C'est pas mon anniversaire ni le tien, ni le tien, c'est pas mon anniversaire, c'est le sien jusqu'à demain !"• Tous ceux qui décident de me retourner « le carré vert du Bonjour » à l'instant même
Une dame au manteau poil de chameau –ceci devrait signifier son « octogénairité »- Un peu voûtée, j’ai du mal à voir son regard, je la voix tourner et retourner le petit tissu vert en regrettant qu’il ne soit plus dit, régulièrement BBonJouRR. Je l’invite à m’offrir son prénom « C’est pas un cadeau » me dit-elle « je m’appelle Henriette, … à cause de la reine d’Angleterre » dit-elle « je ne sais pas à quoi pensait ma mère ! »•« Chance » dis-je, j’en connais quatre. Toutes des amies. J’inflationne un peu, mais elle n’est pas sensée savoir. Elle n'est plus aussi seule, mais ma chance ne la rend pas davantage plus heureuse, sauf du Bonjour vert reçu qu'elle caresse doucement. Un doudou ! Belle journée Madame
Tous ceux qui décident de le transmettre à quelqu'un d'autre, et pourquoi pas "du sexe opposé ?" Zyeux interrogatifs et rieurs. « Après ? Il vous appartient de faire de ce bonjour ce que voudrez ! »
Cette jeune japonaise -que je crois être japonaise- et à laquelle pourtant je dis "Ni a Ho". Haussements d'épaules et réponse que je ne comprends pas tout de suite "Je suis japonaise"
Celle qui me dit que mes lunettes sont belles (puisque Eric Orsenna, notre préfet et notre maire l'on dit aussi c'est qu'elles doivent être belles mes lunettes courrez chez 4Zyeux d'ailleurs si vous en vouliez des pareilles !) Les siennes, aux verres irrégulièrement soulignés de rouge, n’ont d’ailleurs rien à envier aux miennes.
Entre légumes bio et poissons frais, tête au soleil mais pieds mouillés, cette conversation avec une délicate et agréable Marie –prénom-titre préféré d'un spectacle que j'affectionne parce que le mien-. Tiens en parlant de spectacle, elle évoque Gigi Bigot, une amie à elle, grande conteuse. Je l’ai moi-même, croisée, écoutée, rencontrée. A propos Gigi, pour dire au revoir, pourquoi ne pas avoir choisi le Tambour ? Nous aurions pu tous et toutes venir vous écouter.
Trois amis aux racines méditerranéennes dont l'un d’eux justement de Montréal, et le troisième effrayé par la couleur verte du BBonJouRR : il y a de la sorcellerie dit-il !!! Il faut de tout pour faire un monde
Le musicien, qui me demande si je fais de la pub pour le Prophète,
Jeff, qui sculpte des ballons devant trois enfants médusés. D'ailleurs l'un d'eux s'est approché de lui et lui a tiré le bras alors qu'il venait de finir un superbe éléphant. Jeff a regardé l'enfant aux yeux suppliants et aux lèvres agitées. Jeff a entendu comme j'ai entendu moi-même, l'enfant dire "Mais comment as-tu su qu'il y avait un éléphant dans tous tes ballons ?"
Il faut partir.

Je poursuis ma distribution. Alors
ces deux jeunes Syriens étudiants à Brest qui viennent visiter Rennes
Quelques personnes qui immédiatement ont l'idée de faire tourner le petit bout de tissu vert !
Une jeune adolescente qui ôte ses écouteurs pour comprendre ce qu'est ce petit carré vert et dont le visage s'ensoleille pendant qu'elle me répond "trop fort !" Et quand elle descent à son arrêt de bus, elle tient à venir me dire "au-revoir" ! Magique. Il faut simplement "oser"
Et tous ceux qui ont accepté que je les divertisse pendant qu'ils attendaient leur sacro-sacrée-sainte beurree-salé galette saucisse, Bretonne of course)
Superbe l'instant Journée Internationale du Bonjour à Rennes. Celle-ci doublait, m’apprit-on, par celle du port de la Jupe le même jour !!! Oui, il existe une Journée de la Jupe.
Cette journée me laisse toujours incrédule, moi qui n'aime pas les pantalons.
Mais puisque porter une jupe est devenue aujourd'hui un geste courageux, un geste quasi dissident, à partir de là chaque port de jupe était accompagné de "deux « Bonjours »
Enfin, tout autre personne croisée, puisque j'ai distribué au total 470 carrés verts. Moins que l'an passé au compteur, certainement pour cause d'informations supplémentaires en réponse aux "comment donc mais pourquoi et c'est quoi ça, il faut que, faut-il encore ?" à propos du sensà donner à cette distribution massive du Bonjour, façon Marie Cklaude Fontaine, entre Québec, Montréal, Laval, Sheerbrook, Ch'coutimi Rennes et Picardie. Bonjour les amis. A l'année prochaine.

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