mercredi 30 novembre 2011

Visitez le blog de Fredo, comptines et autres enfantines

http://grimmonimus.over-blog.com/article-le-nez-d-amelie-90665872.html
Cliquez sur le lien et les souvenirs "Maternelle" réapparaîtront
Bonne dégustation

mardi 29 novembre 2011

" La culture
ne s'hérite pas ,
elle se conquiert "
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André MALRAUX


Et pour la conquérir à notre rythme nous pouvons coller l'adresse suivante dans la fenêtre "recherche" du prestataire que nous utilisons.
http://rocheauxfees.pagesperso-orange.fr/lekiosquecitoyen/index.htm

Ainsi nous serons tenus au courant des conférences à venir.
En quelque sorte une autre façon de "raconter" des histoires.
Et de se rendre compte combien l'écoute est active.
Belle journée à bientôt.

dimanche 27 novembre 2011

26 novembre 2011, semaine de la solidarité et suite de la Journée du Bonjour à Rennes samedi 26 novembre

Entendu pleins de "on a besoin d'un tissu pour dire Bonjour ?"
Pleins de "Moi je dis toujours Bonjour !"ou pleins de "Je suis un professionnel du BonJouR ! »
Houps là, pas de professionnalisme dans le bonjour. Seulement du plaisir.
C'est ce que j’ai essayé de transmettre par cette fraîche matinée du 26 novembre 2011.

Et les plaisirs se sont succédés.
Inventaire :
Un couple de retraités à l'abri-bus, plutôt heureux d’être seulement remarqués,
Un couple de Montpellierains très souriants,
Leur Alexandre de 13 ans et la promesse faite de déposer "Gauvain et le Chevalier Vert" sur mon site aujourd'hui,
Un grand monsieur ardéchois (Montpellier, l'Ardèche, subitement je reprends mon accent),
Pactole, le retour d’une amie photographe que je n'avais pas vue depuis quatre ans. Elle-même accompagnée de son beau petit Julien, un an et demi qui a le coup de foudre pour moi. Enfin un.
Une palanquée de korrigans qui soudain m'entourent ; on dirait qu' il en pleut de partout. Vont-ils me demander de terminer leur chanson ? Pas du tout, ils veulent des Bonjours, ils veulent savoir pourquoi le vert, pourquoi le carré, pourquoi les lumières ?

L'un d'eux ose un "Je peux prendre une photo ? " Mais bien sûr que tu peux. Initiative, esprit de déduction. J'adore les enfants : "Si "BBonJouRR" en vert, alors "Au-revoir" en rouge ?" Promis. L'an prochain j'aurais une besace verte et une besace rouge.
Trois jeunes étudiantes ravies,
Ce jeune et très grand étudiant que je pense japonais et qui m'apprend avec un grand sourire qu'on dit "Ni a ho" pour dire « Bonjour » dans son pays, la Chine,
Non loin de la pendule qui ne fonctionne pas, un homme qui s'étonne en ma compagnie de ce que les clients ne disent pas bonjour,
Un jeune papa mexicain qui me rappelle que « Bonjour » se dit « Buenos dias », dans le sien,
Deux jeunes argentines, qui confirment
Deux camarades, dont l'un m’apprend que l’autre, dreads locks pull coloré, écoute et sourire, fête aujourd’hui son anniversaire. Je ne vais pas manquer ça tout de même. Alors j’emprunte aux Fabulous Troubadours et chantonne
"C'est l'anniversaire de l'ami ...... il n'est pas centenaire, il a juste 29 ans. Un an de plus qu'il n'avait l'année dernière, un an de moinsse qu'il n'aura l'an prochain. C'est pas mon anniversaire ni le tien, ni le tien, c'est pas mon anniversaire, c'est le sien jusqu'à demain !"• Tous ceux qui décident de me retourner « le carré vert du Bonjour » à l'instant même
Une dame au manteau poil de chameau –ceci devrait signifier son « octogénairité »- Un peu voûtée, j’ai du mal à voir son regard, je la voix tourner et retourner le petit tissu vert en regrettant qu’il ne soit plus dit, régulièrement BBonJouRR. Je l’invite à m’offrir son prénom « C’est pas un cadeau » me dit-elle « je m’appelle Henriette, … à cause de la reine d’Angleterre » dit-elle « je ne sais pas à quoi pensait ma mère ! »•« Chance » dis-je, j’en connais quatre. Toutes des amies. J’inflationne un peu, mais elle n’est pas sensée savoir. Elle n'est plus aussi seule, mais ma chance ne la rend pas davantage plus heureuse, sauf du Bonjour vert reçu qu'elle caresse doucement. Un doudou ! Belle journée Madame
Tous ceux qui décident de le transmettre à quelqu'un d'autre, et pourquoi pas "du sexe opposé ?" Zyeux interrogatifs et rieurs. « Après ? Il vous appartient de faire de ce bonjour ce que voudrez ! »
Cette jeune japonaise -que je crois être japonaise- et à laquelle pourtant je dis "Ni a Ho". Haussements d'épaules et réponse que je ne comprends pas tout de suite "Je suis japonaise"
Celle qui me dit que mes lunettes sont belles (puisque Eric Orsenna, notre préfet et notre maire l'on dit aussi c'est qu'elles doivent être belles mes lunettes courrez chez 4Zyeux d'ailleurs si vous en vouliez des pareilles !) Les siennes, aux verres irrégulièrement soulignés de rouge, n’ont d’ailleurs rien à envier aux miennes.
Entre légumes bio et poissons frais, tête au soleil mais pieds mouillés, cette conversation avec une délicate et agréable Marie –prénom-titre préféré d'un spectacle que j'affectionne parce que le mien-. Tiens en parlant de spectacle, elle évoque Gigi Bigot, une amie à elle, grande conteuse. Je l’ai moi-même, croisée, écoutée, rencontrée. A propos Gigi, pour dire au revoir, pourquoi ne pas avoir choisi le Tambour ? Nous aurions pu tous et toutes venir vous écouter.
Trois amis aux racines méditerranéennes dont l'un d’eux justement de Montréal, et le troisième effrayé par la couleur verte du BBonJouRR : il y a de la sorcellerie dit-il !!! Il faut de tout pour faire un monde
Le musicien, qui me demande si je fais de la pub pour le Prophète,
Jeff, qui sculpte des ballons devant trois enfants médusés. D'ailleurs l'un d'eux s'est approché de lui et lui a tiré le bras alors qu'il venait de finir un superbe éléphant. Jeff a regardé l'enfant aux yeux suppliants et aux lèvres agitées. Jeff a entendu comme j'ai entendu moi-même, l'enfant dire "Mais comment as-tu su qu'il y avait un éléphant dans tous tes ballons ?"
Il faut partir.

Je poursuis ma distribution. Alors
ces deux jeunes Syriens étudiants à Brest qui viennent visiter Rennes
Quelques personnes qui immédiatement ont l'idée de faire tourner le petit bout de tissu vert !
Une jeune adolescente qui ôte ses écouteurs pour comprendre ce qu'est ce petit carré vert et dont le visage s'ensoleille pendant qu'elle me répond "trop fort !" Et quand elle descent à son arrêt de bus, elle tient à venir me dire "au-revoir" ! Magique. Il faut simplement "oser"
Et tous ceux qui ont accepté que je les divertisse pendant qu'ils attendaient leur sacro-sacrée-sainte beurree-salé galette saucisse, Bretonne of course)
Superbe l'instant Journée Internationale du Bonjour à Rennes. Celle-ci doublait, m’apprit-on, par celle du port de la Jupe le même jour !!! Oui, il existe une Journée de la Jupe.
Cette journée me laisse toujours incrédule, moi qui n'aime pas les pantalons.
Mais puisque porter une jupe est devenue aujourd'hui un geste courageux, un geste quasi dissident, à partir de là chaque port de jupe était accompagné de "deux « Bonjours »
Enfin, tout autre personne croisée, puisque j'ai distribué au total 470 carrés verts. Moins que l'an passé au compteur, certainement pour cause d'informations supplémentaires en réponse aux "comment donc mais pourquoi et c'est quoi ça, il faut que, faut-il encore ?" à propos du sensà donner à cette distribution massive du Bonjour, façon Marie Cklaude Fontaine, entre Québec, Montréal, Laval, Sheerbrook, Ch'coutimi Rennes et Picardie. Bonjour les amis. A l'année prochaine.

samedi 26 novembre 2011

Gauvain et le Chevalier Vert pour Alexandre, suite journée internationale du BBonJouRR -

Chose promise chose due.
Il était une fois à Camalot le château du roi Arthur.
C'était le dernier jour de l'année. Toute la cour s'apprêtait à fêter l'arrivée de la nouvelle année.
Cuisiniers,maître-queux et marmitons avaient oeuvré dans les cuisines. Les cheminées ronflaient encore dans la grande salle préparée ainsi que de coutume.
Sur les murs se succédaient des tapisseries et des torches ; sur la table, de grands draps blancs en guise de nappes, des pichets et des tranchoirs -les assiettes faites de tranches de pain de seigle épais propice à absorber les jus et les sauces- ;  les pichets d'hypocras, de bière à la châtaigne ou de seigle. Les serviteurs déposaient, des soupières fumantes de soupe aux herbes, ainsi que d'énormes plats de rôtis de sangliers. Les dames et les seigneurs s'étaient vêtus de leurs plus beaux atours. Debout, derrière l'immense table blanche, ils attendaient pour s'asseoir que le roi Arthur de Camalot leur en donnât l'autorisation, mais le roi attendait pour le faire d'avoir écouté  le conte sans lequel il ne prenait jamais part au repas.

Mais ce soir-là, alors que le conteur s'apprêtait à dire, un grand fracas ébranla les murs du château.
Toutes les têtes se sont tournées en direction du fracas. Ce fut pour découvrir  une sorte de géant monté sur un cheval immense,  vert des pieds à la tête pour l'un, de la pointe des oreilles au bout des sabots, pour l'autre. Le géant arborait une lourde hache. Devant le silence de la compagnie Ah ah ah ah il éclata de rire et demanda 
"Suis-je bien au château du Roi Athur ?"
Le roi s'avança d'un pas. Il acquiesça en hochant la tête. Quoique surpris, il offrit  la bienvenue à l'étrange cavalier et l'invita à partager le repas de Noël. Le Chevalier Vert clate de rire "Ah ah ah ah "Je ne suis pas venu pour manger à tes côtés Roi Arthur, mais pour mettre au défi le chef des chevaliers de la Table Ronde : je veux qu'il me tranche la gorge de ma propre hache et d'un seul geste. Tu dois réussir au premier coup !"


  • Le roi Arthur s'interrogeait, il interrogea le Chevalier vert : 
  • "Pourquoi ce jeu Chevalier, il ne me semble d'aucun intérêt !"


Le Chevalier Vert réplique au Roi qu'il n'a pas le choix et que pour ce qui est de lui-même, il rendra au Roi ce coup qu'il aura reçu dans un an et un jour, au pied de la chapelle verte !"  Et tout est dit : Chevalier Vert se tait. 

La reine Guenièvre réprime un frisson autant qu'elle peut. Elle se demande bien ce que va faire son époux.   Elle attend sa décision avec inquiétude. Son malaise n'échappe pas au roi Arthur. Malgré cela il s'apprête à rendre sa décision. Mais une voix claire et jeune déclare " :


  • "Laissez-moi prendre votre place mon oncle, je n'ai encore jamais fait preuve de ma bravoure, il est temps que je le fasse !" 


Cette voix est la voix du neveu du roi. Messire Gauvain lui-même. Le roi dévisage son jeune neveu. Il ne peut pas accepter sa proposition. Mais Gauvain insiste 
"Mon oncle !" Le roi ne cède en rien. 

Gauvin insiste encore. "Mon Roi !" sous-entendu "Acceptez Monseigneur !" Le roi Arthur accepte.

Dans un grand bruit métallique le Chevalier Vert  saute de cheval, tend la hache au chevalier Gauvain, met genou à terre, étire son cou à disposition de la hache.
Dans le plus grand silence, dans la lueur immobile des bougies qui ne vacillent plus de terreur, sous la respiration suspendue de toutes les Dames et de tous les Seigneurs, Gauvain saisit la lourde hache et schlack, il l'abat sur le cou tendu. Cheveux et visage verts compris, la tête du Chevalier Vert tombe, roule et s'immobilise sur le sol. Devant l'assistance effarée, l'impossible surgit. Le Chevalier Vert se redresse, avançe d'un pas, ramasse sa tête et la coince sous le coude droit. Pendant que, décapité, il tourne vers sa monture, la tête nargue l'assistance. Ah ah ah ah elle rit et d'une voix ferme elle rappelle


  • "N'oubliez pas Messire Gauvain, rendez-vous dans un an et un jour à la Chapelle Verte, afin qu'à mon tour je vous rende le coup que vous venez de m'asséner ! Mais sachez que celui-ci vous sera fatal." Ah ah ah ah 


Dans un rire goguenard et dans un grand fracas métallique, le chevalier sans tête enfourche sa monture et disparaît. Tel qu'il était venu.

Dans l'assistance, personne n'aurait osé prononcé un mot. Tous les regards étaient arrêtés sur le jeune Gauvain. Celui-ci, abasourdi, tétanisé, s'interrogeait. Qu'avait-il fait ? 
Il n'était plus temps de se le demander.

Cette année-là, au fur et à mesure où les jours s'écoulaient ceux qui croisaient Gauvain manquaient de mots. Ils se taisaient. L'atmosphère s'alourdissait. Gauvain était muet.
Enfin par un brumeux matin d'automne Gauvain quitta le château. Son départ s'accompagna d'un "bonne chance" qui en dit long sur son retour improbable. Chacun pensait le voir pour la dernière fois. Roi et Guenièvre compris.



Sous le pas balancé de son cheval Gauvain réfléchissait. Où allait-il ? Où était-elle cette  Chapelle Verte ? Par où aller ? Personne n'avait su lui donner une indication. Il avait seulement appris qu'au jeu du 
"Tranchez-moi la tête, je vous trancherai la vôtre" 
le Chevalier Vert avait toujours gagné. 

Gauvain en oubliait d'admirer les enchevêtrements de couleurs sur les arbres : c'était l'automne. Verts, jaunes, roux, rouille, les couleurs de l'automne s'en donnaient à coeur joie. Mais il ne trouvait à leur contemplation aucun réconfort. La route est longue, les arbres sont dénudés, le froid perce. Au pas cadencé de sa monture, Gauvain se rappelle les circonstances qui l'ont amenées à faire ce voyage. Quand trouvera-il la Chapelle Verte ?


C'est alors que Gringalet a fait un écart. L'animal tente d'éviter un ours qui est soudain sorti du bois. Le chevalier Gauvain ne peut pas ne pas affronter la bête. Il se dresse devant eux, menaçant. Gauvain n'hésite pas. Il descend de cheval, extrait la belle Excalibur de son fourreau et combat l'animal sans acharnement. L'ours tombe. "Merci Roi Arthur de m'avoir prêté ton épée"
Gauvain chemine. L'hiver se fait de plus en plus froid. Son cheval fait un nouvel écart. Cette fois ce n'est pas un ours c'est un loup qui les met en danger. Gauvain n'hésite pas. Il saute de cheval, dégaine la belle Excalibur et slash slash râââ il n'y a plus de loup.
Messire Gauvain reprend la route. Il se demande dans combien de temps il trouvera la Chapelle Verte ?
Pour l'heure Gringalet s'arrête à la limite d'une falaise. Un pas de plus et s'il ne l'avait pas fait, cheval et cavalier auraient versé dans le ravin. Ils seraient morts. Gauvain scrute le ravin. Il aperçoit une vallée, une forêt et au milieu de la forêt il distingue les tours d'un château. Rassuré à l'idée de rencontrer une compagnie prochaine, Gauvain souligne des talons les flancs de Gringalet. Le cheval s'élance. En contrebas il y a un chemin.
Gauvain et son cheval s'enfoncent dans la forêt. Elle est profonde. Plus ils vont plus elle est austère. Enfin, cheval et cavalier déboule dans une clairière. Le château est là. Il s'étire de toutes ses tours et tourelles vers le ciel gris et bas.
L'homme qui accueille Gauvain n'est autre que le maître des lieux. "Le seigneur de Bercilak", lui-même précise-t-il. Il invite chaleureusement Messire Gauvain à visiter les lieux en sa compagnie. Messire Gauvain en appelle à sa fatigue. Monsieur de Bercilak offre l'hospitalité à Messire Gauvain pour autant de jours qu'il voudra. Messire Gauvain évoque la recherche à laquelle il est obligé. Il parle de la Chapelle Verte. Monsieur de Bercilak dit que la Chapelle est à trois pas et qu'il peut donc profiter de ce château jusqu'au jour du rendez-vous. "Prenez tout votre temps pour prendre votre décision, prenez tout ce que l'on vous donnera" déclare l'hôte de Messire Gauvain et d'ajouter " accompagnez-moi à la chapelle du château, nous pourrons assister à la messe de Noël"

La chapelle est très belle, le service est parfait mais ce qui l'est plus encore c'est la jeune femme qui fait semblant d'y prier alors qu'elle tient les yeux innocemment braqués sur Messire Gauvain. A ses côtés, une sorte d'encore femme, toute ridée, monte la garde. Tout annonce que cette jeune femme est difficile d'accès. Mais "quelle audacieuse" pense Gauvain. D'autant plus lorsque Bercilak lui apprend qu'elle est son épouse.

Le lendemain le Seigneur de Bercilak annonce à Gauvain qu'il doit quitter le château pour des chasses qu'il a l'habitude de faire. "Mais" dit-il, "vous êtes ici chez vous Gauvain. Ma Femme se fera un plaisir d'être à vos petits soins. Tout ce dont vous aurez envie elle s'en chargera. Faites-lui confiance. De mon côté, ce que j'aurais tué et ramené comme prise vous appartiendra. En échange, vous me donnerez ce que vous aurez reçu durant mon absence. C'est un jeu Messire Gauvain. Il s'appelle "le jeu d'échange des gains". Je l'aime bien." Et sur ce, chacun part dans ses appartements.

Le lendemain matin, les chiens sont préparés, les chiens se rassemblent, les premiers henissent, les seconds aboient, Gauvain n'entend ni les animaux ni les hommes et la chasse s'éloigne. Mais il entend un léger glissement sur le carrelage froid de sa chambre. Il n'ose bouger. Il fait semblant de dormir. Il découvre avec stupeur que la femme de Bercilak est entrée dans sa chambre et s'arrête au bord de son lit. Elle ne bouge pas, mais derrière ses paupières à peine entrouverte Gauvain comprend qu'elle ne le quitte pas du regard. Puis elle se penche et l'embrasse sur une joue. Puis elle s'éloigne et quitte la pièce !
Gauvain est très troublé. Mais passe le jour. Au soir revient la chasse. Bercilak dépose aux pieds de Gauvain un cerf magnifique. Gauvain dépose sur la joue de Bercilak un bisou. Bercilak rit. Comme si de rien n'était.
Le lendemain, chevaux, chiens, chasseurs se réunissent mais ils n'interrompent pas le sommeil de Gauvain. Cependant il s'interrompt lorsqu'un pas léger frôle le sol de la chambre. Gauvain se réveille quand la dame, s'assied sur le rebord de son lit. Gauvain est très gêné, partira-t-elle ? Que doit-il faire ? Il décide de ne rien manifester. Dans l'obscurité, la jeune femme dépose un baiser sur l'autre joue puis, elle s'éloigne.
Au soir, Bercilak ne ramène pas un cerf de la chasse, mais seulement un sanglier. Il s'en excuse. "Quand il demande à Gauvain "n'avez-vous rien à m'offrir ce jour" Gauvain ne répond rien.. Il s'avance vers Bercilak et dépose sur sa joue gauche un nouveau baiser. L'hôte des lieux rit et salue son épouse.
Le lendemain Gauvain entend les chiens et les chevaux se rassembler comme il entend tous les serviteurs préparer le cheval. Mais surtout ce qu'il entend et espère, c'est le pas léger sur le carrelage. Quand il l'entend, le pas léger ne s'arrête pas devant le le lit de Gauvain. Il poursuit jusqu'à la fenêtre obscurçie par un épais rideau. Une main délicate soulève la courtine et la tire avec femeté. Le jour pénètre dans la salle et Gauvain, qui regardait entre les cils, ouvre grands les yeux en remarquant le beau décolleté profondément offert à son regard. Gauvain fait mine de n'en rien voir. La belle le rejoint au bord du lit. Elle s'étonne. Elle lui demande s'il est pris. Il dit n'avoir aucune attache. Elle lui demande un baiser. Il dit qu'il ne peut pas embrasser la femme de son hôte. Elle lui en donne trois sans s'occuper de son avis. Mais les baisers ne semblent pas lui suffire. Elle veut recevoir de sa part quelque chose qui lui appartienne en propre afin qu'elle se souvienne de lui, "votre paire de gants" par exemple. Il répond que rien de ce qu'il possède n'est assez beau pour elle. Alors la Dame ôte de sa taille une ceinture de soie verte "Prenez au moins cette ceinture de soie mon Ami, elle vous protégera sitôt que vous pourriez être aux portes de la Mort" Gauvain pense au sitôt à son rendez-vous et à la hache qui devrait s'abattre sur sa nuque. Bien qu'il ne la connaîsse pas Gauvain imagine la Chapelle Verte et surtout le Cavalier Vert portant la hache censée trancher la tête de son coprs. A l'idée de cette terrible épreuve Gauvain accepte la ceinture. La belle demande à Gauvain de ne faire à son mari, aucune mention du cadeau qu'elle lui fait. Gauvain assure la belle de sa discrétion et toute la journée ils se promènent dans les champs et dans les prés. Au retour de la chasse Bercilak semble déçu et pour cause. Ni cerf, ni sanglier. Un renard, voilà son maigre butin. "Et vous Messire Gauvain qu'avez-vous à m'offrir !" Ce soir-là Bercilak reçoit trois baisers sur ses deux joues. Son visage est obscur.
Le lendemain, dans un matin à la fraîcheur glaciale, un serviteur harnache le cheval de Gauvain. Il accompagne Gauvain à la Chapelle Verte. Elle n'est pas loin, à presque deux pas. Mais le serviteur s'arrête bientôt. Il refuse de poursuivre davantage. Il conseille à Gauvain de retourner sur ses pas. "D'autres que vous ont eu rendez-vous avec le Cavalier Vert. Aucun n'a gagné. Tous son morts. Partez Messire Gauvain où vous périrerez à votre tour." Gauvain serres la ceinture verte d'une main. Il dit qu'il n'est pas question pour lui d'échapper au défi. Alors le serviteur lui montre d'un doigt la direction à prendre puis il s'éloigne en marmonnant "Je vous aurai prévenu Messire Gauvain, c'est par là !" Gauvain prend la direction indiquée et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire il trouve la Chapelle Verte. Et il entend tout aussitôt un sifflement si aigu que s'il avait pu fermer ses oreilles il l'aurait fait. Gauvain lève la tête. Une silhouette gigantesque assise sur un cheval se dresse. Il la reconnaît. Devant lui se tient bel et bien le Chevalier Vert. Impressionné, il recule de quelques pas.
"Merci d'être à l'heure à notre rendez-vous Gauvain. Ne me dites pas que vous pensiez fuir ? Fuir n'est pas ah ah ah ah digne d'un chevalier de la Table Ronde !""
"Allons, il saute du haut du monticule sur le sol, préparez-vous pour le châtiment Gauvain !"
Gauvain descend de son cheval Gringalet. Il met genoux en terre et il tend sa tête.
Gauvain s'agenouille, mais, au premier coup de hache il ne peut éviter de se retirer brusquement. "Avez-vous peur Gauvain que vous ayez osé vous écarter ? " Le Chevalier Vert se moque de Gauvain. Gauvain nie et de nouveau il se prépare à recevoir le tranchant de la hache sur la peau du cou. Le Chevalier abat la hache mais... mais il arrête le mouvement quelques centimètres à peine au-dessus du coup de Gauvain. "Que faites-vous Chevalier, vous moquez-vous, allez, tranchez !"
"Puisque c'est vous qui le demandez Chevalier j'abats la hache!" Mais cette fois sur le cou de Gauvain à peine s'il y a une petite entaille.

"J'ai tenu ma promesse Chevalier Vert, je n'ai pas bougé !" Gauvain s'est relevé d'un bond.
"Je n'en attendais pas moins d'un des plus fameux Chevaliers de la Table Ronde Messire Gauvain, pas moins de vous qui avez su fort bien vous tenir devant les audaces de mon épouse... oui, Messire Gauvain, je suis aussi le seigneur de Bercilak et ma Dame n'est autre que Morgane chargée de vous défier à son tour. Vous n'avez pas cédé à ses instances sauf en ce qui concerne la ceinture de soie verte. Vous l'avez acceptée dans le seul but de rester en vie. Comment vous le reprocher ?
Allez Messire Gauvain retournons à ma demeure voulez-vous ?"Gauvain ne fut pas de cet avis. Il préféra retourner au château de Camalot. Tout le monde fut très heureux de le voir vivant. Comme il arriva au tout début du repas de la nuit du Nouvel an, le Roi Arthur attendait son conteur pour écouter une histoire QI4qu'il aimait à entendre, avant de débuter le repas. Le conteur fut, ce soir-là, Messire Gauvain lui-même.
Quelque chose me dit qu'il raconta l'histoire du Chevalier Vert?Il raconta , il y avait il n'y avait pas, un château, un roi, le roi Arthur.
Là s'arrête cette histoire.

vendredi 25 novembre 2011

Hier 24 novembre, deux jours avant la journée internationale du BBonJouRR chez Fourchette et Cie

Couper 5OO carrés de tissus verts toute seule pour les distribuer demain Journée Internationale du BBonJouRR non encore estampillée : pas marrant. Sitôt pensé, sitôt fait.
Un bus, un métro, une direction, Villejean Université. Mais une station. "Anatole France" tout le monde descend. Du moins Lania.
Square Mac Mahon, elle traverse. Chez Fourchette et Cie elle pénètre. Lieu clair et haut de plafond. Spacieux. Sympa. Béatrice est-elle là ? Oui , bien sûr, je conterai. Bonjour à tout le monde. Jeu de scrable, livres à feuilleter, thé partagé, et conversations de même : ça sent le plaisir.
Livraison des légumes frais du jour en sac papier kraft : ça sent le naturel.
Lania partie.... à la nuit, après avoir dit un extrait de sa Petite Marie. Des sourires. En grand nombre. Après avoir rassuré Louis en lui rappelant combien sa femme avait bien fait les choses lorsque, endetté, elle avait remarqué qu'il ne s'endormait pas. Histoire histoire.... rires et sourires, c'est l'ambiance le jeudi après midi chez " ourchette et Cie.
Au fait, merci Charly pour le conseil à propos de l'achat d'une son et l'apréciation : dire à Lania qu'elle conte avec rythme et musique et silence, ça lui plaît ça.
Merci aux oreilles de Marie et d'Hélène, en passant par celles de Thérèse et.... pardon de ne pas retrouver tous les prénoms. Moindre mal : Lania n'oublie pas les visages. Sourires et à bientôt

dimanche 13 novembre 2011

Incroyable, je croyais que les fantômes....

n'existaient pas. Ils existent. Enfin au moins un. Un fantôme. Celui que la conteuse a vu pour de vrai ce dimanche 13 novembre.Sur le parking.
Contre quoi se débattait-il ? Il se débattait. Bras à droite, bras à gauche. Le drap blanc en mouvement avait l'air empêtré, maladroit.
Contre quoi luttait-il ?
Vite Lania, photos. Mais l'appareil était sans pile. Pas de photos restent les mots, merveilleuse substance à souvenirs, mensonges ou vérités essentiellement Confidentiels.
Sur le parking, entre fin de nuit et naissance de l'aube, entre lampadaires d'or et voitures imprécises j'ai vu un vrai fantôme, comme à l'instant je vois, jolie mésange matutinale. Croque graines mésange, zinzinule et croque graines. Au revoir à bientôt.

samedi 5 novembre 2011

Millefeuille d'automne, c'est FINI

Une séance agitée : une feuille qui se moque d'un jardinier perfectionniste ;
Le vent qui vient

un scarabée qui s'allonge devant la cheminée, sur le tapis blanc et rouge et un p'tit Benjamain fûté pour de vrai qui prend son rôle pour s'opposer à la sorcière aux cinq verrues sur le nez ;

un refrain de Jean Ferrat ;
la p'tite fille qui demande du pain à sa mère ou le grand voyage de bastide en bout du bout du Morbihan à croiser Alain Legoff contant dans une forge du sud-ouest ou à chanter
y a une pie dans l'jardin, j'entends la pie qui chante
y a une pie dans l'jardin, j'entends la pie chanter.
Chanter, chanter, j'entends la pie qui chante,
chanter chanter la pie s'est envolée.

"Maman, pourquoi elle a pris mon pain la pie ?"

l'enfant qui mange le lion ont tenu les enfants en haleine.

Une jolie séance. Merci les enfants surtout les plus petits qui se tenaient au fond de la salle. Merci pour l'attention de tous et de chacun chacune grands ou petits. Merci pour vos "trop forts"

Félicitations aux amateurs de théâtre qui ont ait connaître les virelangue et autres petits textes de leur cru: un vire-langue offert : kabulanolac ? lanolacabulo (répéter autant de fois que l'on veut, jusqu'à se tromper et en rire) Ou alors "panier piano panier piano panier piano" et encore le plus fort "bon pain, banc peint, bain plein" Bonjour, bonsoir et à vous revoir... "Le bonjour vous va bien"

mardi 1 novembre 2011

Millefeuilles d'automne en noix noisette et châtaignier



C'est pour bientôt. Samedi 5 novembre 2011 Proposé par l'APEL de l'école Saint Hellier. Pour les enfants de Maternelle et Primaire au cours d'une après-midi Châtaignes.
Une retrouvaille, cette poésie qui suit et que je me souviens avoir dite et illustrée, il y a... bien longtemps.

La pomme et l'escargot (Charles Vildrac)
Il y avait une pomme
A la cime d’un pommier
Un grand coup de vent d’automne
La fit tomber sur le pré.

Refrain« Pomme, pomme, t’es-tu fait mal ?
J’ai le menton en marmelade
Le nez fendu et l’œil poché »

Elle tomba, quel dommage !
Sur un petit escargot
Qui s’en allait au village,
Sa demeure sur le dos.

« Ah stupide créature ! »
Gémit l’animal cornu,
« T’as défoncé ma toiture
Et me voici faible et nu.»

Dans la pomme à demi blette,
L’escargot comme un gros ver,
Rongea, creusa sa chambrette
Afin d’y passer l’hiver.

(retrouvée sur le blog http://grimmominus.over-blog.com, à découvrir)