C’est un blanc jour de pluie
Elle a surgi de nulle part
Elle touche mon bras
J’ai baissé la tête. J'ai découvert sa silencieuse beauté.
Elle est gracieuse à laisser quiconque bouche bée.
Elle dit
Elle a surgi de nulle part
Elle touche mon bras
J’ai baissé la tête. J'ai découvert sa silencieuse beauté.
Elle est gracieuse à laisser quiconque bouche bée.
Elle dit
« Ecoute-moi ! » sans prononcer de paroles.
Etonnamment je l’entend
« Ecoute-moi, laisse-moi te dire, j’ai vu une biche ! »
« Oui une belle biche.. »
Avant même que je pense elle me répond
"Je l’ai regardée, elle s’est approchée de moi, je l’ai caressée, c’est une belle biche… avec de petite tâches blanches sur le pelage »
A cet instant la gracieuse pose sa main sur mon coude. Elle quitte l’abri-bus. Je le quitte aussi.
Malgré l’heure, malgré le rendez-vous, malgré le gros budget à défendre. On dirait dit que j’ai tout oublié. Auprès de l’enfant, j’avance.
Guidée par elle, j’entre dans une forêt. Qui s’épaissit. Qui s’assombrit. Qui s’obscurcit. La main sous mon coude me presse de m'arrêter. Je m'arrête. L'enfant m'abandonne.
D’un regard d’oreille*, j’entends des craquements. Je la suis doucement.
Soudain d’un geste elle relève un rideau de feuilles. Je suis éblouie. La lumière est blanc bleue, métallique et dorée à la fois. Je ferme les paupières. J’entends des sons, des rires, Peu à peu j’ouvre les paupières. Je distingue des milliers d’enfants heureux, tous, habillés de blancs. Ils dansent, rondent*, chaînent-anglaisent*, chantent et rient.
D’un regard d’oreille je pervois* de légers froissements d’ailes. Je reconnais celles, soigneusement colorées, de milliers d’elfes. Ils portent de minuscules chapeaux pointus et violets. A l’extérieur de ce magnifique tableau je distingue des écureuils, des chouettes, des hiboux, des renards, des sangliers, des chevaux sauvages, des cerfs. Soudain je comprends que les elfes m’ont remarquée. Ils viennent vers moi, lentement, ils disent des mots que je ne comprends pas. Ils s’arrêtent devant moi et là je les entends
« La biche sacrée nous amène une élue »
Je voudrais m’échapper, retourner en arrière, fuir. Mes jambes semblent pétrifiées. Tout mouvement, tout cri, me sont impossibles. J’ai peur. Quand les elfes saisissent le bout de mes doigts je m’abandonne. Alors, je ne marche plus. Je vole. Et soudain je tourbillonne et je descends dans un puits seulement éclairé par les ailes mordorées des elfes. Jusqu’au tout au bout du bout du bout. Nous pénétrons dans un obscur boyau et les elfes n’agitent plus leurs ailes. Ils me disent simplement, je les entends, ils me disent d’être très silencieuse. Ils ajoutent « Notre reine est très craintive » Comme je ne bouge pas, comme je ne dis rien, comme je pense, c’est un rêve tu vas te réveiller, ils disent « allez, va, avance, tu as rendez-vous avec elle ! »
Alors je n’hésite plus, je me lance et j’avance, et je trébuche sur les racines qui croisent mon chemin. Une lumière bleue apparaît. Qui ne m’éblouie pas, je marche encore quelques pas et je la vois. A mes côtés, c’est une belle biche blanche, aux grands yeux doux avec une lame sur le front. Elle porte la tête haute. Me voit-elle ?
Etonnamment je l’entend
« Ecoute-moi, laisse-moi te dire, j’ai vu une biche ! »
« Oui une belle biche.. »
Avant même que je pense elle me répond
"Je l’ai regardée, elle s’est approchée de moi, je l’ai caressée, c’est une belle biche… avec de petite tâches blanches sur le pelage »
A cet instant la gracieuse pose sa main sur mon coude. Elle quitte l’abri-bus. Je le quitte aussi.
Malgré l’heure, malgré le rendez-vous, malgré le gros budget à défendre. On dirait dit que j’ai tout oublié. Auprès de l’enfant, j’avance.
Guidée par elle, j’entre dans une forêt. Qui s’épaissit. Qui s’assombrit. Qui s’obscurcit. La main sous mon coude me presse de m'arrêter. Je m'arrête. L'enfant m'abandonne.
D’un regard d’oreille*, j’entends des craquements. Je la suis doucement.
Soudain d’un geste elle relève un rideau de feuilles. Je suis éblouie. La lumière est blanc bleue, métallique et dorée à la fois. Je ferme les paupières. J’entends des sons, des rires, Peu à peu j’ouvre les paupières. Je distingue des milliers d’enfants heureux, tous, habillés de blancs. Ils dansent, rondent*, chaînent-anglaisent*, chantent et rient.
D’un regard d’oreille je pervois* de légers froissements d’ailes. Je reconnais celles, soigneusement colorées, de milliers d’elfes. Ils portent de minuscules chapeaux pointus et violets. A l’extérieur de ce magnifique tableau je distingue des écureuils, des chouettes, des hiboux, des renards, des sangliers, des chevaux sauvages, des cerfs. Soudain je comprends que les elfes m’ont remarquée. Ils viennent vers moi, lentement, ils disent des mots que je ne comprends pas. Ils s’arrêtent devant moi et là je les entends
« La biche sacrée nous amène une élue »
Je voudrais m’échapper, retourner en arrière, fuir. Mes jambes semblent pétrifiées. Tout mouvement, tout cri, me sont impossibles. J’ai peur. Quand les elfes saisissent le bout de mes doigts je m’abandonne. Alors, je ne marche plus. Je vole. Et soudain je tourbillonne et je descends dans un puits seulement éclairé par les ailes mordorées des elfes. Jusqu’au tout au bout du bout du bout. Nous pénétrons dans un obscur boyau et les elfes n’agitent plus leurs ailes. Ils me disent simplement, je les entends, ils me disent d’être très silencieuse. Ils ajoutent « Notre reine est très craintive » Comme je ne bouge pas, comme je ne dis rien, comme je pense, c’est un rêve tu vas te réveiller, ils disent « allez, va, avance, tu as rendez-vous avec elle ! »
Alors je n’hésite plus, je me lance et j’avance, et je trébuche sur les racines qui croisent mon chemin. Une lumière bleue apparaît. Qui ne m’éblouie pas, je marche encore quelques pas et je la vois. A mes côtés, c’est une belle biche blanche, aux grands yeux doux avec une lame sur le front. Elle porte la tête haute. Me voit-elle ?
« Maman à quoi tu penses ? Voilà le bus, tu m’accompagnes ? »
Maman a fait tristement non, non de la tête « Tu sais bien Nany que je ne peux pas »
Je savais en effet.
Nous nous sommes quittées sur un dernier baiser. Je savais. Mais peut-être que je ne savais pas.
Dans le bus, une fois installée, je découvre ma voisine. Elle porte un imperméable marron à pos blancs, elle a souligné ses jolis yeux, elle a un tendre sourire de biche. Je me pétrifie quand elle dit "Bonjour petite, Blanc jour de pluie aujourd’hui !...."
Maman a fait tristement non, non de la tête « Tu sais bien Nany que je ne peux pas »
Je savais en effet.
Nous nous sommes quittées sur un dernier baiser. Je savais. Mais peut-être que je ne savais pas.
Dans le bus, une fois installée, je découvre ma voisine. Elle porte un imperméable marron à pos blancs, elle a souligné ses jolis yeux, elle a un tendre sourire de biche. Je me pétrifie quand elle dit "Bonjour petite, Blanc jour de pluie aujourd’hui !...."
* jeux : verbes de mots
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