dimanche 31 mai 2015

30 mai 2015 - Randonnée sous le soleil du côté de Parthenay (35)

Tout au bout d'une longue et large prairie, BONJOUR, rires et sourires, ah vous êtes les conteuses, bienvenue. 
Sous une tonnelle de toile blanche, une table généreuse offre du tout bio fait maison du pâté au riz au lait, de la tarte sablée à la framboise, et jusqu'aux fraises du jour ensoleillé... plaisir.
Au bord d'un étang grouillant de crapauds coassant à tout va, de délicieuses coccinelles et de somptueuses libellules bleues.

Quelques moments plus tard, rassemblement. Nouveaux arrivants. De plus en plus d'enfants forts charmants : chamboulements dans le programme des deux conteuses. 
Lania ouvre en invitant à rejoindre le chant du gars Toutounet qui n'arrive pas à faire sortir Biquette du champ de choux. 
T'inquiète Toutounet, on va t'aider et on l'aide le Toutounet. Un peu et même beaucoup, parce que chacun chacune donne réponse et improvise (ainsi mais pourquoi ne prendrais-je pas "l'inspecteur" au lieu "du gendarme" : de toute façon comme les conteuses ne savent rien elles s'adaptent : humilité) 
Ainsi marchant et chantant tout le monde s'approche du premier lieu d'accueil. Un corps de grange et le bâtiment de ferme. En face de la conteuse un beau public assis sur des bâches bleues. Il est temps d'apprendre à tous ceux qui ne sauraient savoir qu'avant, ici même, oui, à la "Chiquelée", vivaient un menuisier et ses trois apprentis. Les veaux de l'année ont l'air de souhaiter écouter : ils se rassemblent non loin. L'histoire est offerte. Ici aussi. La preuve YAKALALIRE

Il était une fois du côté de Bordeaux



une grande maison blanche avec grand appentis
la maison est celle du menuisier, l’appentis est celui de son industrie



S'il a trois apprentis
le Léon
le Jean
le Marcel
le menuisier a surtout une fille, oh la belle fille, une fille que les trois apprentis zieutent tant, sans rien en dire, qu’ils ont tous la même idée
« et si je l’épousais »
oui mais tous les trois sont un tantinet timides
surtout le Léon i
il ne voit pas d’autre façon que d’aller demander la main au père de la belle.



Martin MARTY, d’une famille où l’on est menuisier de père en fils, s’étonne ;
Tu veux épouser ma fille, tu n’as pas tort, elle est belle elle a dot et tu auras un bon beau-père mais ce n’est pas à moi qu’il faut demander sa main, c’est tout droit direct à elle-même en personne, couillon !



Pauvre Léon, à elle elle-même, couillon, comment va-t-il s’y prendre ?



Tout ça n’a pas échappé au Jean
il pense « oh la la qu’est-ce qu’il peut bien aller demander au Patron Martin le Léon ? Tu vois pas qu’il lui demanderait sa main, ah ça non, c’est moi qui dois épouser la belle Aliénor »
C’est ainsi que la belle s’appelle : Aliénor, quel beau prénom, un prénom royal, un prénom d’Aquitaine.
Le Jean a fini de réfléchir. Il croise le Léon « Tu es allé le voir pourquoi le Patron ?»



Peu importe, une raison sans raison !
« hou la la » pense le Jean qui se retrouve « toc toc entrez » devant le Patron « Bonjour »
La maison est belle, le mobilier rutile, ça sent bon la cire.


A laquelle se mêle le capiteux parfum des freesias.



Quel bon vent t’amène Jean ?
L’amour patron
L’amour oh oh que vas-tu me dire toi aussi ?
comment ça toi aussi
parce que, allez vas-y, dis moi ce que Léon m’a déjà dit
il vous l’a dit mais je ne lui ai rien dit de ce que je veux vous dire
il l’a dit pour lui
comment ça lui aussi il est amoureux de votre fille ?
et oui et toi
oh moi, je ne suis pas amoureux, je l’aime fort, très fort Patron votre fille, je vous demande sa main
Oh le Jean, tu sais à qui tu parles ?
oui Patron, 
et bé il ne te reste plus qu’à poser la question à ma fille, parce que moi, de vrai, je ne peux pas donner mon Aliénor si belle, en mariage, à deux hommes à la fois



Voilà le Jean interloqué. Osera-t-il ? Le coeur brûlant d’amour, deux fois plus fort qu’en entrant, il s’éloigne et retourne au hangar où, s'il ne sent plus la bonne odeur douce de la sciure, il ne sent plus dans sa main que la main d'Aliénor entrant dans l’église, il n’entend pas autre chose que le coeur d’Aliénor palpiter à ses côtés, et il ne voit plus autre chose que le sourire d’Aliénor. Le Jean est ailleurs…



En le voyant venir le Marcel s’est dit « oh la la, Léon, Jean, qui s’en vont parler au Patron, que lui ont-ils dit ? » Aurait-il une intuition ?



Marcel quitte à son tour ses planches et ses rabots bois et cuivre, son atelier et prend le chemin de la belle demeure. 
Le voilà devant le patron plongé dans ses papiers.
bonjour Marcel, toi aussi, aujourd’hui, que veux-tu... ne me dis pas que…



Je suis venu vous demander la main de votre fille Aliénor
Encore s’exclame le patron, trois fois dans la même journée, là c’est sur, je ne peux pas donner ma fille à trois hommes à la fois, c’est interdit, va donc lui demander sa main toi-même



Marcel ne part pas
il semble timide



Le patron Martin a soudain le regard qui s’illumine : 


« Attends un peu, une idée me vient, appelle le Léon et le Jean et rejoignez moi tous les trois ici »


Quelques instants plus tard Martin le patron a devant lui trois jeunes garçons médusés :
Ils répètent ses mots "Une cheville ?" et l'un met en mot la pensée de chacun : "vous voulez que nous fassions la plus belle, la plus remarquable des chevilles, ha ha ha c’est facile !" Les trois apprentis repartent l’espoir au coeur. Pour ce qui est des chevilles, y a pas meilleurs qu’eux !




Quelques temps plus tard dans le bureau du patron entre le Léon
Du bout des doigts il montre « sa » cheville : parfait parfait dit le patron ta cheville est parfaite et le Léon d’entrer en espoir.



Quelques temps plus tard, dans le bureau du patron entre le Jean : lui aussi montre la cheville du bout des doigts et le patron la prend, la tourne, hoche la tête : il est visiblement satisfait : parfaite, parfait cette cheville, dit-il et le Jean entre en espoir.



Le  Marcel arrive à son tour. Il va lui aussi, vers la belle demeure blanche, il monte le beau perron aux marches blanches décorées de la belle ombre obscure de la balustrade de fer forgé noir.
Les sourires du Léon et du Jean frisent la satisfaction. Le Marcel a les mains vides, il n’a pas su faire de cheville`. Martin, le patron s’étonne à haute voix :



Tu n’as pas de cheville à me montrer Marcel ?
Hé non Patron, si je ne me trompe pas, avant de faire une cheville... 
il faut avoir eu connaissance du trou dans lequel elle doit entrer ?



Magnifique Marcel, tu ne fais pas erreur, tu dis la vérité vrai.

On entend un rire léger. Aliénor a le rire facile.
Entre ma fille, je crois que le Marcel me demande ta main. Qu’en penses tu ?
J’en pense beaucoup de bien mon père. 
Et du Marcel l’audacieuse Aliénor saisit la main.
Bons amis, Le Léon et Le Jean applaudissent.



Tendons l’oreille
Entendez comme les cloches sonnent joyeusement : c’est pour le mariage du Marcel et de l’Aliénor. Comme elle est belle, tout sourire dans sa robe blanche et portant deux boucles d’oreilles forme chevilles de châtaignier, joliment de diamant soulignées. 

On a bien le droit de rêver.

Les rires illuminent le visage du public adulte. 
Chacun chacune se relève. Les bâches se plient. Les veaux s'ébattent dans le pré et la promenade "se sportifie" d'un fil électrique à l'autre. Les sacs-à-dos rouges disparaissent, il y a du taureau dans l'air. Enfin les rouleaux compressés d'une prairie fraîchement fauchée nous accueillent. Les tapis bleus se déroulent. 
"Une poule sur un mur, 
qui picote du pain dur, 
picoti picota lève la queue 
et puis s'en va"...
...  la conteuse Stéphanie offre un délicieux moment aux enfants et aux parents. Le public reprend joyeusement la chanson de la célèbre comptine qui accompagne ce texte dit de "randonnée" Joyeux moment fort applaudi.

Poursuite de la randonnée pour de vrai. C'est Kho Lanta sur Parthenay. Sans "machete", chacun chacune devient défricheur sauf qu'au lieu de sentir la mangue, le litchi ou  la lechosa,  (encore appelée papaye), les piétinements courbent des plantes sauvages qui embaument l'air d'un parfum menthe-anis.

Un peu de macadam et la troupe traverse la route. Elle emprunte un chemin creux, aux châtaigniers nombreux.
J'entends le vieux plancher qui craque
J'entends du bruit dans la baraque
J'entends j'entends dans le grenier
J'entends chanter mon châtaignier 
(refrain extrait de "Mon châtaignier" par Jean Ferrat)
Encore un peu du macadam d'un autre lieu, la troupe  finit par débouler dans un champ de blé. Bonjour le beau chêne... au moins deux fois centenaire. Chêne et champ de blé, Olivier le boulanger pour de vrai et petites Maries itou, le lieu est tout bon pour confier aux oreilles la légende de la petite Marie KiKour
Au bout de cette autre randonnée, c'est le goûter bio : hum la bonne brioche, les bonnes confitures prunes, fraises, rhubarbe ; hum le bon cidre et la raffinée limonade de sureau : chacun chacune se régale. Et comme du sureau il y en a à la cantonade, les bouquets s'étoffent dans les mains des mamans, et les épis de blé barbus et fleuris dans les mains des petits enfants. Oui, comme la vigne et la barbe de Charlemagne, le blé fleuri ! 


C'est pas fini. Il faut revenir. 
Un aller-retour qui fait nouvelle halte pour écouter, dans un lieu soudain ensoleillé, l'histoire de trois frères tous plus benêts les uns que les autres ; un conte de sots qui fait fuser les rires. 

Bravo Stéphanie aux gestes et interludes musicaux si expressifs qu'aisément repris par les enfants, y compris les plus petits.

On repasse par Kho Lanta.
On retraverse les prairies en barbelés. Dessus dessous, dessus dessous, dessus dessous...  sous le soleil réapparu, bâches bleues nouvellement étalées, face à un petit cercles d'oreilles vient l'histoire de Yeun et de Maïewenn. Ces deux-là, du côté de Brest s'apprêtent à participer à la fête de la terre devant le calvaire de Plougastel. 
Amoureux tous deux depuis la plus tendre enfance, les voilà désignés à un ou une autre par le miroir tournant de la Vieille.  Et les voilà se donnant rendez-vous à la nuit, sous la lune pleine dans la lande. Mais.... 
En ce temps-là sachez-le Messieurs Mesdames, les fraises étaient encore blanches. C'est grâce au miroir ou plutôt à nos deux amoureux que ces doux fruits sucrés sont devenus rouges. 
Interpellé-e-s ? Si, vous qui lisez, souhaitiez en savoir davantage  lisez  Un must dans un livre bleu"#Contes et Légendes de Bretagne", par #YvesPinguilly édité chez #Nathan. 






mardi 19 mai 2015

Les Contes du Perroquet - Quelques photos pour un spectacle à disposition des associations ou de particuliers, ou de festivals....

"Les Contes  du Perroquet" 

.... mêlent entre eux, l'émotion, la tendresse, le rire, les moqueries, la sagesse.
Ils offrent donc, côté public, plusieurs niveaux d'écoute aux regards et oreilles.


 Sur la scène 6 conteurs-comédiens, pour un argument à la Feydeau, des histoires à tiroirs, des costumes colorés, le tout introduisant le public à la vie en Inde autour d'us et coutumes encore méconnues.


Soirée "Souffleurs de Merveille" au sein de l'association rennaise
"Les Tisseurs de Contes" le 16 Mai 2015 :
35 personnes à la Salle de La Maison du Ronceray à Rennes,  quand sont passées aux Champs Libres plus ou moins 
3 000 personnes le même soir pour la Nuit des Musées :
un scoop !
Qui nous fait plaisir sachant que les spectateurs sont, en nombre,  venus nous traduire leur contentement.

Ce spectacle (adulte) est à la disposition des associations qui désireraient l'offrir à leurs adhérents ou au public de quartier ainsi qu'à tout particulier désireux de proposer un divertissement de qualité autour de la cuisine indienne, par exemple. 
((et pourquoi pas en oeuvre humanitaire : recette mise à la disposition des sinistrés du Népal ou de l'économie népalaise))

vendredi 15 mai 2015

15 mai vendredi, il est passé le rouge gorge, je ne l'avais jamais vu à cette date.


Le rouge gorge est passé ce matin 15 mai

et j'ai sa photo, plus aucun doute


Photo de Thomas Bresson

Les Contes du Perroquet : une soirée contes, teintée de littérature indienne, à la maison du Ronceraie, Rennes

Bonjour

Les Tisseurs de Contes est une association de conteurs amateurs
Dans ce cadre Lania et le groupe Souffleurs de Merveille présentent la soirée mensuelle de mai
LIEU: la Maison du Ronceray - 
Horaire : 20 H 30
110 rue de la poterie - Métro Terminus Poterie ou ligne 2 jusqu'à Carrefour City

La soirée se déroule en trois parties
Premier temps : "Les contes du Perroquet"


La belle et jeune Prabavati a un jeune mari qu'elle aime. Mais il s'absente longtemps. Elle pleure. Ses amies la consolent et lui donnent de bons conseils.
Emblème indien de la sagesse Perroquet intervient.
Un argument un brin coquin.


Second temps : l'entracte convivial : petits gâteaux et boissons diverses dont cidre

Troisième temps : Une promenade immobile contée en apparence sans lien.

Retrouvez 
les Souffleurs de merveille 
demain samedi 16 mai
20 H 30
à la Maison du Ronceray
à Rennes

dimanche 3 mai 2015

Mercredi 6 mai à Rennes Lania, conteuse, conte une 4 ème séance Mille et une Nuits


  • PlanèteIO
  • Librairie 7 rue Saint Louis, à Rennes,
  • le mercredi 6 mai dès 18 h 30.
  • Coupe-chou et blaireau diseurs pour en rire  à travers une nouvelle et 4ème séance de Mille et une Nuits un peu agitée : Barbierie'Z Schéhérasadiennes.
(Au chapeau. Uniquement prévu pour les billets ou les cartes bancaires et leurs codes....)



A vous rencontrer, croiser -  07 70 34 90 72 - lania_conteuse@hotmail.com