jeudi 28 août 2014

Artiste Assoiffé ce 27 août, séance mensuelle contée pour l'Association rennaise, Tisseurs de Contes



Et je dirai d'une façon générale, une bien belle séance (association rennaise Les tisseurs de contes.  

La pluie a-t-elle invité les uns et les autres à s'arrêter ? Si oui, bienvenue à elle. Car il y avait, sans exagération aucune, une bonne trentaine d'oreilles. Si j'étais la fille de Tartarin, le vrai, celui de Tarascon, que j'ai bien fréquenté dans le temps d'antan, couillon, je dirai même lus, il y en avait au moins quarante. bien quarante. Et les contes ou histoires qui ont filé-e-s étaient tous et toutes intéressants-es.
De la besace magique soulignée d'un petit geste de la hanche d'une sympathique dégustation à l'oeil, à une nouvelle mouture régionale et bretonne du conte "des deux bossus", prétexte à nous faire chanter "il y a quatre à cinq moutons dans le visage du bas..." en passant par l'histoire marrante et absurde d'une famille un brin particulière -avec une randonnée à l'envers- jusqu'à celle sur la nécessité du temps et pour finir, le propos d'une fille qui est sûre d'être belle mais refuse de l' être seulement pour ce motif, on pouvait remarquer deux thèmes récurrents : le diable et ses diablotins et l'amour. Avec un grand A.

J'étais là avec l'envie d'écouter mais on m'a tendu la perche. J'en ai profité, abusivement.  Il y a longtemps que je tourne autour d'un texte un peu phare de la saga du roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde. Les versions sont peut-être aussi nombreuses que les personnages. En ce qui concerne ces derniers, celui que je préfère est sans conteste, celui de Gauvain. J'adore ce personne qui tombe sans cesse amoureux et qui essaie de défendre l'honneur du roi Arthur chaque fois que la situation le permet. Alors ce soir, comme en 1998 pour mes deux premiers textes, du sud ouest -of course- que tout de même, foi de cassoulet, je ne revendique en rien, j'ai lâché le texte intitulé "Qu'est-ce que les femmes préfèrent le plus au monde". Je savais que je me tromperais, justement parce que je pensais que je me tromperais. Et bien oui, je me suis trompée. Mais le public, agréable et vivement intéressé, ne m'en a pas tenu rigueur. Il a fini par suivre, tout en me faisant remarquer que le morceau qui avait échappé à ma vigilance lui manquait. J'étais contente de cette remarque. J'étais contente de l'attention que le public a accordé à cette histoire. 

Je construis quelque chose sur ce thème. Déjà trois textes. A ma façon. Pour un nouveau spectacle.
A bientôt. (la photo est prise sur le net dans Gauvain Images. Ce type d'illustration médiévales m'enchantent)

Je souhaite à Corinne, et à son chevalier, (ah ah) ce soir ou d'autres soir, une excellente nuit et d'excellentes journées.

mardi 19 août 2014

Le jeudi 28 août Lania dira "Bouquet d'Eros" à la Librairie Planète IO

Bonjour

Le jeudi 28 août, Lania, conteuse, dira "Bouquet d'Eros"

Horaire : 19 h 30
Tarif : Entrée libre. Sortie au chapeau, sous forme d'un grimoire en cuir de Russie,
           prêt-fendu à recevoir un minium de 3 €. Maximum sans limite





Contenu : textes dits, contés et peut-être chantés.
Hôtes : Bernard et Bernadette Vallée.
Lieu  :  Librairie Planète IO - 7, rue Saint Louis,  à Rennes

Attention : petite jauge. Il serait prudent de venir vers 19 h 15. tel librairie : 02 99 79 35 14
Merci pour votre présence.

A bientôt.
Avec plaisir.

Thème du jour : le cirque ou la nouvelle magie, soit en un seul mot : vous avez dit "conte" ?

Il existe des contes sur le cirque, c'est vrai, mais le lieu était particulier. Auprès d'un étang, bien caché dans la Chapelle des Fougeretz.
Imaginez. 
Un jardin avec des plantes méditerranéennes : un eucalyptus au tronc ressemblant à une trompe d'éléphant, des aloès géants, un bananier de belle hauteur, un jasmin blanc volumineux, un plaqueminier par la force des saisons, encore trop vert tout comme ses fruits. Vous venez de reconnaître, ainsi l'appelle-t-on au Japon, by Wikipédia,  le kaki no ki plus simplement encore appelé chez nous, "le kaki"
Un jardin avec une belle fontaine, et une rectangulaire et étroite pièce d'eau tout à la main travail de mosaïste marocains chevronnés : La Chapelle des Fougeretz jardin, merci Alain, auteur du site.
il existe aussi des contes sur la magie, c'est vrai, mais le lieu était particulier.
Imaginez. Des bancs qui se font face et une sorte de tonnelle, caractéristiquement marocaine avec son toit de tuiles vernissées bleu vert

Merci Alain, le photographe
Le public n'était pas nombreux, mais il était fait de vrais seigneurs et princesses.
L'une d'elles s'y est mise. Elle se nomme Marie-Claude et a raconté avec charme et brio, l'histoire du petit gars de Camaret qui voulait un nom et qui fut fort applaudie. Cette histoire, je peux en témoigner, émeut beaucoup et étonnamment les hommes. Nous évoquons donc la part symbolique du conte et dans la foulée je m'avance à conter à ma façon, l'histoire "juive" de celui qui s'était perdu. Je vous rassure et c'est pour cela qu'elle est intéressante : il se retrouve. 
Encore des applaudissements nourris et dans la foulée c'est au tour de Yassine d'intervenir. 
Alors là, sur un conte merveilleux, Yassine nous scotche et nous re-scotche puisqu'il y joue de la magie. Nous voilà, tous et toutes, estomaqués.
Et moi deux fois plus, dès lors qu'il sort une banane numérotée et que sans qu'elle soit découpée d'aucune façon, dit-il, il nous assure que le fruit l'est, en deux morceaux. Stu-pé-fac-tion à l'instant de la vérification. Non je ne donnerai pas la solution, mais sachez que cet homme est fabuleux, puisque banane 3 et banane 4 confirment que Yassine Abdallah sait, véritablement, tout sourire et convivialité, couper le fruit en 3 et quatre morceaux sans qu'on puisse s'en douter de l'extérieur. Finalement nous sommes tous heureux et heureuses qu'il ait pensé à notre goûter. Nous restons tous et toutes cois et coites jusqu'au bout de son conte merveilleux sauf nos mains qui n'en finissent pas d'applaudir.  Sachez qu'il était accompagné d'une étonnante voyante. Tête sous plaid, elle est d'une efficacité remarquable. Elle nous confond. Non, je n'en dirai pas davantage. 
Quoique. Sachez que pas plus tard que la veille, j'ai ouvert un bouquin que je ne me souvenais plus posséder. Et que j'y prenais connaissance du coup de la banane. Extraordinaire hasard non ? On dit que celui-ci fait bien les choses. C'est vrai. 
Marie-Claude, qui a dit la première histoire, retourne à la parole. Elle nous offre un conte japonais subtil et superbe à propos du rêve qu'un fils annonce avoir fait à son père. Et au cours du conte Marie Claude tire, d'on ne sait où, un éventail pour de vrai.
Me voilà de nouveau confondue car j'ai justement reçu, aujourd'hui, dans ma boîte aux lettres, un éventail japonais du plus bel effet. 

Je transforme sur l'instant cette concomitance en histoire "increible".
Et je me permets de conclure avec un conte marocain, qui invite trois frères à dire successivement un gros mensonge en courant le risque d'obtenir une maison de Maître. Mais, il n'est pas forcément facile de dire un gros mensonge. Seul le plus jeune des frères y parviendra.
Quelque chose reste vrai : une heure durant, trois conteurs n'ont pas cessé de s'y essayer et, j'ose le prétendre, ils y ont réussi, mêlant cirque et magie. Si le propriétaire des lieux avait été présents, sûr qu'il leur aurait offert son Jardin Marocain. Rires.
Nous repartons tous, oreilles et langues, réciproquement séduits et séduites, par ce moment conté enchanteur. Comme il était dit, disons-le :
"le conte a coulé comme un fleuve, nous l'avons dit pour des seigneurs"
Cette séance s'est déroulée dans le cadre de l' Association Les tisseurs de Contes, association qui promeut avant tout le goût du Conte et celui de le dire à travers de nombreux ateliers. Rejoignez-les. Forums le 6 septembre, par exemple au Centre Social de Villejean. 

jeudi 14 août 2014

Samedi 10 août à #Rennes j'ai croisé Elena sur une action du Mouvement de la Paix rennais.

Bonjour. J'ai croisé Elena;
J'ai d'abord remarqué un groupe d'adultes. Quelqu'un s'en est échappé. C'était une fillette. Aux alentours de dix-onze ans.
Elle s'est approchée petit à petit, les yeux fixés vers la fresque créée par les enfants du quartier rennais Blosne  au cours d'un atelier initié par le Mouvement de la Paix.


La fresque a été créée inspirée par la commémoration du lancement de la première bombe atomique sur Hiroshima.
Elle regardait silencieusement. Je l'ai laissée tranquille, puis je lui ai demandé si elle voulait en savoir plus.
Elle a hoché la tête. Et je l'ai informée. Je lui ai proposé de la photographier. Elle était la première à avoir été attiré par l'ensemble des couleurs qui rayonnaient au pied du théâtre, un peu éloigné de la foule. Elle a accepté. J'ai reçu l'autorisation de son papa de déposer sa photo sur ce site. La (les- voilà).

Merci douce Elena. Te voilà bien jolie représentante des enfants de l'atelier.
C'était donc à #Rennes, le samedi 10 août 2014, en mémoire d'une ville quasi disparue en un rien de temps. "Les bombes" m'a-t-on dit "ne devraient être que de peintures" Souhaitons qu'un jour cela soit.

Petit conte

Il était une fois, c'était un jeudi. L'enfant fêtait ses huit ans. Les invités entraient. L'enfant prenait les paquets. Il remerciait. Il était bien élevé. C'était un enfant irréprochable. Il partit dans sa chambre, pour ouvrir ses paquets. Il tira, déroula, déchira, les noeuds, le papier et découvrit un tank, des canons, des épées, des pistolets et même une mitraillette. Belle, noire, brillante, neuve avec ses munitions et son trépied comme en aurait possédé un vrai troupier.

Pendant ce temps, les adultes prennent l'apéritif. Le champagne se débouche, les cacahuètes passent de l'un à l'autre tout va très bien quand soudain, est-ce la maman, ou la marraine, quelqu'un dit "Que fait-il, on ne l'entend plus ?" Et tous et toutes de se précipiter dans la chambre de l'enfant et de voir tous les noues et papiers répandus mais surtout les tanks, les canons, les pistolets, la mitrailleuse, autour de l'enfant, tous détruits.

On l'interpelle, on le gronde, mais qu'as-tu fait, t'as tout cassé, petit vandale ! c'est trop fort tout de même.

L'enfant, s'étonne et répond
"Quoi, qu'est-ce qu'il y a qu'est-ce que j'ai fait, j'ai joué... au désarmement !" 
(Version contée d'une courte poésie russe anonyme traduite par Jean Luc Moreau)

Les coups de foudre m'animent, c'est vrai. Voici celui du jour

http://gauterdo.com/ref/tt/tango.de.l.elephant.html
Une petite chanson longue, que je trouve délicieusement désuète mais complètement pertinente dans les paroles et que j'écoute avec plaisir puisqu'elle est chantée par la voix souriante et joyeusement "moralisatrice" de Line Renaud.
Les enfants peuvent facilement se mettre à la place de l'éléphanteau. Je les imagine déjà, reprenant la musique en respectant les temps.
 
Et juste pour donner un air de vacances,  l'air de rien, pour ne rimer avec rien et faire du lien avec rien,  j'illustre de cette image  prise du côté de Guidel, ce court article.

mercredi 13 août 2014

Espace Solidaire au festival Interceltique de Lorient

Bonjour. 
J'y suis allée dans le cadre d'une association qui répond au nom de Tisseurs de Contes et dont la tâche est de développer l'intérêt pour le conte en direction de tous les publics. Il n'est pas question de  conteur ou de conteuse, mais du Conte à destination de tous les publics et pas forcément celui des enfants.  Preuve en est que la présence des enfants était infiniment minimale ce mercredi là.  
Nous y étions quatre. Mais je ne mettrai sur ce site que mes photos. En remerciant les photographes.
L'espace est ouvert, tel celui des Transats en Ville rennais où les conteurs se font de plus en plus rares. A ce titre on s'attend à être ou pas interrompu. Pas de problème en ce qui me concerne :  j'ai souvent conté dans la rue à une époque, dans les bars et dans les restaurants dont celui au thème médiéval : Le CHAT PITRE.. Les prises à partie n'ont jamais donné lieu à difficulté. Donc aucune difficulté majeure. Sinon un plaisir inouï : celui de retrouver sur ce site un couple ami et anciennement voisin, qui, pas plus que moi, ne s'attendait à m'y rencontrer. Vive le festival Interceltique de Lorient.
 Sur le départ auprès d'une molène
 puis face à cette étonnante décoration de porte que l'on peut trouver à gauche du restaurant Quick République à Rennes
 Arrivée à Guidel : tout le monde nous attend. Heu non, c'est plutôt un bagad Irlandais qui est attendu, et très exactement le Bagad qui représente à lui seul le pays invité au festival soit l'Irlande.
 Quelques heures plus tard nous nous approchons du lieu, par le salon du livre, of course.
 On nous présente. Merci Anne-Marie.
 Et je démarre la séance  avec cette introduction de Pierre Jakez Hélias, à laquelle le public adhère puisqu'il se plaît au jeu de la reprise. 
 Finalement, il était un roi, Hardor, une reine, la douce Guénola, et leur fils, le jeune Tanguy*....
 ... et étonnamment aujourd'hui, trois vaisseaux attendent le roi Hardor en port de Lorient, comme ne l'a justement pas dit la Fée Vivianne....
La soirée s'est poursuivie à la crêperie, puis au spectacle musical : musicien Kora et musicienne Organiste pour un formidable moment de partage ; et plus encore je pense, la fille de Ravi Shankar. Une découverte. Un groupe de musiciens qui tous pratiquent autour d'elle plusieurs instruments.  Amusant de les voir passer de l'un à l'autre. 
Amusant de la voir quasi assis-tailleur durant tout le temps du concert. Somptueux de découvrir l'entente entre tous. Et d'approcher d'aussi près l'instrument qu'elle domine avec une virtuosité rare.
Dans les deux cas, standing ovation, mais en ce qui la concerne, ai-je rêvé, standing ovation au cours de l'un des morceaux. 

A bientôt

* Ce conte se découvre dans "Les contes de la mer" in "Les contes du vieux Gisserot" sélectionnés par Sébastien Recouvrance. editionsgisserot
Anoushka Shankar et sa soeur Nora Jones - J'ai justement entendu cet air à Lorient.

lundi 4 août 2014

Introduction(s) contée(s) Pierre Jakez Helias

"Autre fois était autrefois et aujourd'hui c'est un autre temps. 
Dans mon verger j'ai un arbre de pommes qui nourrit des fruits plus tendres que le pain. Mais pour goûter ce pain de pommes, il nous faut dormir au pied de l'arbre avec deux sous de sagesse dans le poing fermé, un grand sac vide sous la tête pour amasser tout ce qui tombe. Moi, je le dis, ma récolte est faite et mon sac tout plein de merveilles que je partage à qui les veut. 
Ecoutez. 

arbre de pommes