mercredi 25 juin 2014

Soirée au bas des tours, le 20 juin 2014

Rennes est une ville étudiante. L'A.F.E.V. est une association. Celle-ci offre à certains étudiants étudiantes de partager un appartement pour un prix modique. En contrepartie  ces jeunes gens jeunes filles sont invité-e-s à faire un lien avec les habitants voisins.
Le 20 juin ils ont organisé une veillée contée en bas des tours. Malgré le vent, un chapiteau était installé. Sympathiquement décoré : panneaux colorés, lumière tamisée, table aux propositions qui n'avaient rien d'invisible (allusion à un conte tiré des Mille et une Nuits semble-t-il mais moi-même n'y suis jamais tombée dessus) et nombreux tapis, poufs et coussins. Belle ambiance.
Un partenariat pour la découverte du conte a été créé entre l'A.F.E.V. et "Les Tisseurs de Contes" une dynamique association rennaise. Un des résultats est ce type de soirée.

Beau bouquet d'enfants curieux et rieurs ; belle présence de mamans ; ainsi que de nos hôtes.
La soirée s'est déroulée aux ponctuations des aficionados du football puisque la télévision transmettait  un certain "France-Suisse"
L'un des conteurs souhaite démarrer la soirée sur un texte d'introduction de Pierre Jakez Hélias que je fais suivre
"Petit bonhomme, petit vieux, viens t'en vite, viens-t-en voir marron qui veut devenir myrtille.
Et cette suite étrange qui m'hypnotise
Je sais le Breton
Quel breton ?
Breton de pierre !
Quelle pierre ?
Pierre à tiques !
Quelle tique ?
Tique de pain !
Quel pain ?
Pain de fuseau !
Quel fuseau ?
Fuseau de charbon !
Quel charbon ?
Charbon d'écuelle !
Quelle écuelle ?
Ecuelle de terre !
Quelle terre ?
Terre jaune !
Quel jaune ?
Jaune d'oeuf ?
Quel oeuf ?
Oeuf de poule ?
Quelle poule ?
Petite poulette avec sa crête comme une toque sur sa tête et plus brillante que l'argent : le conte part en même temps.
Et celui-ci, après quelques devinettes dont celle dont la réponse est "rivière" se présenta, de type merveilleux. 
Il était une fois, dans un pays loin d'ici, un roi, une reine et trois frères. Et un jour, la reine qui annonce à ses trois fils "Mes enfants, bientôt vous aurez un frère ou une soeur", ..... "Ah nonnnnnnnnn" répondirent les trois frères, "pas une soeur !".... Un conte si merveilleux, que le conteur décide de l'interrompre.
S'ensuit une petite chanson comptine, du répertoire Breton, qui amène les enfants, il y en a de petits, à toucher leur oreille
"Vache vache à l'oreille rouge
ta rouge oreille je la tiens
vache vache à l'oreille rouge
je bois ton lait le matin". Tout le monde participe et participera, d'un clou planté au milieu d'un plafond, au repas plein de richesses conviviales
, ou d'une noisette résistant à l'enclume d'un forgeron, et d'autres encore.
Yohann avait amené, généreusement, son bol tibétain. Cet objet est un étrange objet : il est lui-même exigeant. Pour donner son meilleur il exige la respiration et le silence des oreilles. Pas si facile à donner; Mais en ce qui me concerne, il est bon de le faire apparaître. Peu à peu, il prendra sa place et convaincra même les plus gentiment réfractaires.
On chanta sous la toile, et non pas sur, plus difficile et moins réjouissant. On chanta "Le fiacre". On tenta de retrouver les paroles de "La petite diligence".... Merci Simone. On l'ajoutera au répertoire.
Le tout fut une soirée de qualité. On se quitta tous de bonne humeur, prêts à recommencer.
Remercions la belle qualité relationnelle de tous ces jeunes étudiants et étudiantes. Belle fin d'année universitaire. Que les vacances soient les meilleures pour tous, toutes, chacun et chacune.
Tous vos commentaires, ici-même seront les bienvenus, comme peut-être, une photo. Amitié.
Puisqu'il faut en finir, avec tout le fatras du petit bonhomme, petit vieux, viens t'en vite, viens t'en voir marron qui devient myrtille
Je sais le Breton
Quel breton ?
Breton de pierre !
Quelle pierre ?
Pierre à tiques !
Quelle tique ?
Tique de pain !
Quel pain ?
Pain de fuseau !
Quel fuseau ?
Fuseau de charbon !
Quel charbon ?
Charbon d'écuelle !
Quelle écuelle ?
Ecuelle de terre !
Quelle terre ?
Terre jaune !
Quel jaune ?
Jaune d'oeuf ?
Quel oeuf ?
Oeuf de poule ?
Quelle poule ?
Petite poulette avec sa crête comme une toque sur sa tête et plus brillante que l'argent : le conte est fini maintenant

mardi 24 juin 2014

Boudchou Ledoudou a la larme à l'oeil. C'est bientôt les vacances. L'année s'est terminée.

Des premières séances avec trois ou quatre enfants, jusqu'aux dernières sept ou huit fillettes ou garçons,
les enfants ayant grandi entre novembre et juin, reconnaissent Boudchou, le cherchent, le demandent, suivent ses aventures, miment certains airs ou  marquent le rythme, en frappant de leurs mains. Parfois je venais avec le Mélodica. Cet instrument a beaucoup intéressé les pitchoux, ....
Je remercie chaleureusement l'équipe éducative d'avoir accepté, sur ma proposition, ma venue régulière dans l'établissement. J'ai pu ainsi reprendre contact avec ce petit public, cette tranche d'âge des 18 mois-trois ans, ses réactions, sa spontanéité et remis en bouche tout un répertoire un peu laissé de côté.

Près de vingt belles séances, toutes différentes, chaleureuses, chahutées, bousculées, parfois applaudies -toujours une surprise- plaisantes et vivantes articulées au long des événements du calendrier.

Près de vingt belles séances durant lesquelles s'est construit un fil rouge, aujourd'hui un spectacle intitulé
"Le Voyage de Boudchou au pays Orénoir"

Déroulé
Tout bébé a un doudou
Un BB a un doudou.
BB l'emporte partout.  Papa maman ou Nouou. Sauf un jour.
Ce jour-là Boudchou Ledoudou préfère s'en aller, tout seul, même pieds nus. S'ensuivent plusieurs rencontres...... Une souris....De drôles de souliers.....des aventures.... Un roi... des chansons (au clavier numérique), de drôles de sons....
La souris revient. Elle dit que l'histoire est finie.
Argument à la disposition des crèches et maternelles.
Pour contacter LANIA quelques numéros nécessaires 07 70 34 90 72

De préférence hors de la salle de motricité,
Aucun besoin de structure décorative
Un banc d'enfants pour poser le clavier
Des tapis et des coussins pour poser les enfants.
Au bas du banc la conteuse crée un univers avec un tapis or et noir sur lequel on peut voir quelques objets ou peluches en lien avec les chansons et les histoires.  Coût : 07 70 34 90 72


FAITES DE LA MUSIQUE à Rennes

Bon jour. 
Scoop,
Boudchou Ledoudou a mis le feu dans la rue du Griffon pour la Fête de la musique.
Tous les passants ahuris - Papas, mamans, Papys et mamies, promeneurs-ses isolé-e-s ont chanté, avec lui "Frères Jacques" et même soudain, en canon : tout le monde a joué le jeu. Certes ce n'était pas au moment de la photo. Il y a eu une approche petit à petit vu, que le répertoire des boudchoux ne traîne pas spécialement dans les rues ce jour-là. Mais eux aussi y ont droit. Je l'ai fait. 
Etonnant, émouvant et drôlissime à la fois. A refaire. 
Et pour me joindre(crèches, écoles, maternelles, élémentaires www.lcomlania.com (coordonnées dans l'avant dernière verticale du bandeau d'accueil). 
A vous répondre.

dimanche 22 juin 2014

il est temps, temps d'annoncer, une carte blanche chez Planète IO

Les Libraires de la Librairie Planète  IO m'offrent une carte blanche. Je les en remercie.
Double carte blanche : deux fois par mois
dès juillet 2014, le jeudi 3 et le Jeudi 10.
Le jeudi 3 juillet je proposerai
"Marie Kikour"
"Elle court, elle court Marie Kikour, pourquoi court-elle Marie Kikour"
La question est posée qui ne trouvera sa réponse que si vous venez.
Cet argument ne veut répondre à rien. Il n'offre aucune certitude. D'ailleurs, certitudes, vous vous en allez à reculons. Créé en 1999, il fut prémonitoire.
Peut-être vous dira-t-il ? Sûrement dira-t-il.
Vous fera-t-il dire, vous fera-t-il chanter ?
Pour le savoir, venez donc le Jeudi 3 juillet 2014, à partir de 18 h 30, et s'il fait beau, nous serons dans le jardinet qui se cache derrière la librairie : un univers caillouteux, tout vert tout bleu en "soupçons" de jaune.
Bienvenue à vous. (petite jauge, préférable arriver à l'heure. Entrée libre, un chapeau sera présenté ou une liste d'ouvrages)

mardi 17 juin 2014

Mardi 17 juin, suite contée de ma résidence à la crèche

Quelle chance ai-je eu tout au long de l'année de fréquenter mes petits minois de 0 à 3 ans.
C'est un bonheur à chaque fois. C'est à chaque fois une nouvelle performance.
Boudchou est devenu leur copain. "Où il est Boudchou ?" demandent-ils dès qu'ils m'aperçoivent. Ils l'espèrent. 

Au tout début je les regarde déambuler, sauter, traverser, s'asperger, "cerçauter", échanger, chantonner, s'embrasser, jouer. Je les observe. Montent en moi de nouvelles idées à composer ou à écrire.

Aujourd'hui, "il était une fois dans le Pays Noiréor, une vague bleue"
L'éducatrice qui nous accompagne ne connaît pas Boudchou. 
Les enfants le lui présentent.
Boudchou est drôle.
S'il le veut Boudchou a des grands bras ; ça aide, pour serrer les mains, pour faire un câlin, pour nager dans la vague, pour "Sonnez les Mâtines" (clavier et gestes à l'appui) ; 
S'il le veut, Boudchou a des grandes jambes ; 
ça aide pour s'éloigner sur le chemin, sans BB qui fait "dodo" dans son berçeau. 
ça aide pour construire la tour du château ; (clavier "la tour prends garde"
Il fait chaud, très très chaud, l'éventail a chaud chaud chaud. Chanson mimée.
Heureusement le roi donne un grand bal : les enfants dansent pour de vrai. Ils se relèvent, tournent et sautent et  s'en donnent à coeur joie, sur l'air de "Sur le chemin j'ai rencontré la fille du coupeur de paille...." Puis le bal est fini, c'est le silence. Ni clavier, ni chanson : les enfants reprennent chacun leur place sur le tapis, dans le silence, prêts à écouter la suite des aventures de Boudchou. 
Boudchou poursuit son chemin. 
Il passe devant un pré. Il voit  
"La vache à l'oreille rouge" Boudchou chante l'animal (accompagnement au clavier pour cette comptine bretonne ; ceux qui connaissent touchent déjà leur oreille).

Boudchou continue son chemin.
Sur le chemin il trouve un livre. Une histoire de vache. Elle rêve d'aller à la mer. Mais c'est trop loin. Elle ne peut pas y aller "à sabots" Elle pleure. L'ami Chien pleure. L'ami Nuage pleure. Oh la la on ne va pas passer notre temps à pleurer. "Montez sur mon dos les amis, je vous emmène" dit Nuage. 
Le livre devient nuage.... Oh le beau voyage. Voilà la mer. 
Quelle chance, c'est une belle journée. Ils jouent au surf, au ballon, à construire une tour avec les seaux de sable ; ils mangent des glaces, ils voient l'aileron du requin et ils entendent le rire du dauphin. Pour de vrai.
Mais la mer avale le soleil. Dame Lune le remplace.
Boudchou doit rentrer. 
Tous les enfants rangent qui la pieuvre, qui la grenouille, qui la souris, qui le livre dans la grande besace blanche. Aucune bousculade. 
L'un d'eux roule le tapis Noiréor, sans qu'on le lui ait demandé, inspiré par le rituel.
Puis ils partent vers leur lieu de vie, en trottinant, derrière Lania, comme "La Petite souris"  Superbe séance. Dans les temps. Au revoir. A Mardi, 24 juin.  

dimanche 15 juin 2014

Bonjour. Il existe des contes du Niger

contes du Niger
Cliquer pour connaître comment vous pouvez vous les procurer.
Promenade dans Tarbiyya Tatali, bonjour à l'antenne de Cesson Sévigné (35)
Ainsi qu'à tous et tous qui passez ici sans me voir (rire)
mon n° de téléphone pour passer au "chair et en os"
"Coquine Patate a la Frite et vous l'entendez bien"
à l'Artiste Assoiffé
Quand la Pomme de terre légende...

vendredi 13 juin 2014

Rennes, quartier Maurepas : Balleroy, l'immeuble et la mémoire de ses habitants

#Balleroy Ephémère
La deuxième rame de métro est prévue à Rennes.  De nouveaux chantiers vont envahir la ville durant plusieurs années.  
Dans le quartier de Maurepas, deux immeubles en équerre doivent disparaître, pour laisser place à la construction d'une station de métro. Deux immeubles, oui. Mais leur mémoire, la mémoire de ces habitants, non. 
Deux appartements, communiquant entre eux, sont mis à la disposition de l'imagination fertile d'artistes, plasticiens, musiciens, écrivains, chorégraphe, fleuriste, informaticiens ainsi que bénévoles. La vidéo est celle de la chorégraphe. Sylvie Tertre. 

Bonjour Yannick Jaulin, c'est ce soir 13 juin 2014 que vous pouvez l'allez voir à

#ThorigneFouillard
L'aller voir, entendre et sourire.
Donc à ce soir peut-être.

Sinon, côté Lania numéro de téléphone pour la joindre, si vous le voulez bien
Et petit rappel, Lania crée des spectacles "poches en mains"

Et parce que la besace de Lania s'alourdit d'un répertoire toujours entretenu

Pitchoux
"le voyage de boudchou"dernière  création pour les Pitchoux.  Un matin, Bébé ne se réveille pas. Boudchou Ledoudou fait tout pour. Mais Bébé ne se réveille pas. Boudchou part au Pays Noiréor. Il croise, il salue, il rencontre. Les rencontres sont propices à chansonnettes, historiettes, langues étrangères, comptines et jeux de doigts, accompagnées par Lania elle-même, au clavier numérique.
Cette création, en lien avec une crèche qui a accepté la présence de Lania, et dont Lania remercie les responsables pour la confiance qu'elles lui ont accordé, a donné lieu a autant de minis spectacles qu'une année scolaire comporte de mardis...

Public hétéroclite ou spécifique
"Contes des Mille et une îles" à propos de l'Australie et la Mélanésie, Micronésie et autres bouts de terres éloignés, sans prononcer un seul de leurs noms.
"Anton, tchaï, troïka et samovar" quelque part de l'autre côté de l'Oural
"Corbeau sur la dernière branche" Avez-vous dit "pouvoirs chamans"
"Marie Kikour" Où court-elle et pourquoi ? Ecouter Lania ne vous donne pas forcément la réponse, mais de la question à la réponse, laquelle est la plus importante ?
Sans oublier
"D'Irlande et Rameau Rouge"
"Feu fable fer et foufflet de forgeron"parce qu'un forgeron peut avoir un cheveu sur la langue
"Quand le Moujik" à plus ou moins propos d'une place rennaise quasi universelle.
"Coquine Patate a la frite et vous l'entendez bien" où la conteuse n'a pas le dernier mot.
"Le boeuf en guenilles de Luisa", du côté de Cuba, il y a longtemps, inspiré de maintes lectures en espagnol et de la vie ordinaire de Lania côté Calabozo au Vénézuéla.

Merci pour la lecture. A bientôt.

mercredi 11 juin 2014

Me redonne envie de conter, cette histoire lue grâce à Henri Gougaud. 
Rapidement, sans prendre le temps de dire "Il était une fois" hérésie ; pas même "je suis née de l'union d'un homme et d'une femme
qui n'avait pas d'enfants. Mais leur fils à vingt ans s'est engagé, à l'armée (hi hi) où il se plaisait;
Au court d'une bataille, il perdit bras
et jambes, alors il s'enfuit;
Et comme il n'y avait pas d'arbres, il grimpa, sur l'épicéa qui est à votre droite présentement par ma seule volonté au-dessus de l'abreuvoir. Il y cueille un cerise, deux pêches, tend une poire à deux femmes qui passent là et lui disent
"Jamais nous n'avons mangé de noisettes aussi délicieuse" 

Alors à défaut de noisette, j'ouvre la parole
sur l'histoire de ce pêcheur africain, remarquant sur la plage, de bon matin, ce qu'il n'y avait encore jamais vu : un crâne.
Un beau vrai crâne. Bien séché. Bien blanc mangé à cru par les rayons de Soleil. Et de s'amuser à le questionner. Du style "Crâne, qui t'a mené là ?" Et n'entendant pas le crâne répondre, d'insister. Sans y croire. Sans rien attendre. Juste pour le fun, dirions-nous aujourd'hui. Pour rire quoi !
Mais voilà que sous ses yeux, les mâchoires s'ouvrent et articulent une réponse. Le pêcheur n'en revient pas. Il tourne sur lui-même, saute de surprise, en faisant chanter le sable, regarde dans toutes les directions pour surprendre un témoin, avec lequel partager. "Le crâne parle, il m'a répondu, il a dit "la parole" ah ah ah. Et de vouloir faute de témoin, en faire part à son roi.Il fait demi-tour jambes au cou. Mais le roi n'en croit rien, il rit. L'homme insiste.
"Tu vas y perdre la tête si je me déplace pour rien"
Et l'homme d'assurer ses certitudes. Si sûr de lui, qu'allergique à la menace.
On fait monter le roi sur un bouclier. Quatre hommes le hissent sur leurs épaules et prennent la direction de la plage. "Pas si vite" disent-ils au pêcheur, de ce pas nous ne pouvons te suivre." Le roi serait trop brinquebalé... Enfin voilà le bouclier déposé et le roi s'avance vers le crâne. "Alors ce crâne parle ? J'écoute, mais je te répète.." le pêcheur l'arrête "Nul besoin mon roi, ce crâne parle !" Et de questionner le crâne. Une fois....  Les mouettes, dans le ciel, soulignent le silence du crâne ; deux fois.... les vagues sur le sable soulignent le silence du crâne.... trois fois.... le crabe disparaît dans le sable sous le sifflement du sabre qui fait ce que le roi ordonne. Et de remonter sur le bouclier; Et les quatre hommes de hisser le bouclier sur leurs épaules et de quitter la plage avant même que la tête roulant ne s'arrête auprès du crâne qui questionne "Tête, qui t'a menée là ?" 
Ainsi va la parole. Belle journée à tous et toutes.

Balconnier, la plate-forme du conte. Rires.

On lui dit
"Votre balcon est un plaisir"
"Votre balcon, dès que je le vois je me sens bien"
"Votre balcon est au coeur de l'immeuble"
"Je tends l'oreille à votre carillon"
"Votre balcon est une respiration"

Il y a des concours de balcon. Il y a des interdictions de balcon.
Elle ne participe pas au premier. Elle fait l'objet de rappels, quant second. Parce qu'une jardinière déverse fleurs de capucines en rideau à la direction de tous.
Avec raison. Puisqu'on lui dit
"Votre balcon est un plaisir"
"Votre balcon, dès que je le vois je me sens bien"
"Votre balcon est au coeur de l'immeuble"
"Votre balcon est une respiration"

Rappel Homme de Ménage :
"Et si votre suspension tombait sur la tête d'un voisin ?"
La raison n'est pas son fort, surtout quand la jardinière est neuve. Pourquoi tomberait-elle ? Il n'y a aucune raison qu'elle tombe.

Rien n'est faux. Sauf Balcon. Son Balcon n'est pas balcon, il est Balconnier, il est Univers, et il résonne au plein coeur de quatre étages.
Quand elle a aménagé dans les lieux tout neufs, tout frais, un pasteur, ami, a béni le balcon. Devenu Balconnier. Univers. Son "Pougne-Hérisson".  Pougne-Hérisson A portée de regards. Et d'oreilles. Pour écouter chanter l'âme du coquelicot, ouvert premier, ce jour coquelicot sous la voix de Mouloudji et peut-être d'une poésie à trouver sur Marie coquelicot.

mardi 10 juin 2014

Mari 9 juin, RDV à la crèche

Cela fait deux semaines qu'elle n'a pas revu ses petits amis. Il lui tarde.

Le jour démarre, sympa. Le soleil danse dans le ciel, les fleurs s'étalent : roses, oranges, violets, leurs couleurs égaient Balconnier. 

Elle enfile la robe noire colorée, le chapeau satellisé, revisite ses pieds, bleus-jaune l'un, soit lune sur nuit ; jaune-verts l'autre, soit soleil sur prés ; elle emporte son clavier. 

Crainte soudaine, que se passe-t-il, tous les volets sont fermés. Les enfants sont-ils absents ?

Fausse peur. 

Elle installe le Pays Orénoir. L'univers de Boudchou l'ami des Pitchoux. Puis elle pénètre dans leur lieu. Grenouille-chanteuse  pendue du bout d'un fil transparent, lui-même accroché au bout du bout d'un tube de bois. Les pitchoux ne font ni bruit, ni cri. L'un d'eux est sur un plot. Micro en main il est vedette. Il chante et danse. Elle le félicite, l'applaudit, reprend son rythme. Il maîtrise déjà. Elle invite les autres enfants à l'applaudir de nouveau. Cependant sa grenouille attire l'attention et en un instant, la voilà entourée. Quand il est l'heure tous les enfants la suivent. Trois la découvrent. 

Vingt minutes plus tard, meuglements pour de vrai ils reprennent


  • "Vache à l'oreille rouge", comptine musicale du répertoire traditionnel breton, qui est aussi matière à petit jeu de doigts, "où elle est mon oreille, je la touche" Un vrai jeu de doigt suit, il s'appelle
  • "Cinq oiseaux dans un nid" Que crie le plus gros des oiseaux ? Puis suit une courte randonnée-jeu musicale, grâce à un claquoir égyptien
  • "Le crocodile au bord du Nil" C'est une rivière, il se promène. Que voit-il ? 
  • ibis rouge
  • Un ibis : un bel oiseau rose sur de longues longues pattes rouges. Crocodile a faim. Hop là, l'Ibis, te voilà mangé. Au moment même où
  • "Panda a une faim de loup" Cette histoire est une chanson écrite par Elle, qui la joue au clavier. Impossible de ne pas remarquer le sourire des pitchoux quand elle s'y met.  Et soudain, "Que se passe-t-il, j'entends du bruit, Kissécéki ?" C'est la petite souris. Qu'a-t-elle dit ?
  • Elle a dit "Aujourd'hui, l'histoire est finie !"

Au chapeau, une carte blanche à Lania, conteuse professionnelle, à la Librairie Planète IO

Deux fois par mois
et au chapeau
La Carte Blanche démarre le jeudi 3 juillet, dès 18 h 30.

Retrouvez Lania, dans l'îlot bleu vert pigeonnant que l'on découvre en traversant la librairie #PlanèteIO.
Dernière photo prise en ce lieu

Premier spectacle le jeudi 3 juillet 2014 - 18 h 30, 7 Rue Saint Louis
"Elle court, elle court Marie Kikour, 
Pourquoi court-elle Marie Kikour ?"
Pour le savoir, YA+KA venir.
Vous ébruitez, merci.

Lania, conteuse professionnelle, reviendra le jeudi 10 juillet 18 h 30, 7 Rue Saint Louis
"Nil Bleu, Nil Vert"
et d'écriture, en amulettes, serpents et talismans, vous voilà déambulants sans bouger"
 




samedi 7 juin 2014

Le lendemain du N° 16, au petit déjeuner, s'il manquait

s'il manquait le petit pain doux chaud et sucré de Monsieur Larroque le boulanger de la place des cornières, il ne manquait pas la vision de ce repas qui n'avait rien d'invisible.
J'ai oublié dans le texte précédent de remercier notre délicieuse hôtesse, de notre
soirée contes partagés chez l'habitant.
Alors je la remercie mille fois, n'étions-nous pas 25 ou peut-être même 28, pour ce temps passé à bichonner nos papilles et nos yeux : je pense au bouquet de radis.
Nous avons "refusé" à regrets, le café qu'elle nous proposait si rieusement. Voici un petit poème sur ce thème, qui n'aurait pu être dit sans la création de Carl Norac. (dont j'ai surpris le nom dans le générique du fil, Deux jours, une nuit")
Soyez curieux, découvrez-le. Il paraît qu'il écrit pour les pitchoux.

Le moulin à café (pour voir apparaître le moulin à café, cliquer sur le lien)

Dans un petit moulin
un moulin à café
le temps passait
le temps passait

Et du soir au matin
on voyait par dessus
le temps moulu
le temps moulu

Dans une petite tasse
une tasse à café
le temps coulait
le temps coulait

De profil et de face
on voyait dans la tasse
le temps tassé
le temps tassé

J'ai bu le café
brûlant
il faut bien passer
le temps
Carl Norac - le moulin à café
Je n'ai pas oublié le prénom de notre hôtesse. Mais je sais être discrète. J'ai déjà trop donné d'informations.

Soirée contes chez l'habitant avec lestisseursdecontes#

Inoubliable numéro 16.
Nicole, Yassine, Fathiah et moi avons découvert une oasis rennaise. Et un accueil d'une générosité digne du Magrheb. Bien que je n'ai jamais traversé la Méditerranée je la reconnais.
Imaginez un îlot, une maisonnette aux murs rose sable et aux cadres de portes et fenêtres et volets bleu grec, une végétation luxuriante  et des oreilles remarquables. Le silence est là et pourtant nous sommes "une palanquée plus une" C'est quoi une palanquée. Je vais y voir*
Bientôt Yassine initie la présentation inattendue de son voisin ou de sa voisine -moins d'une minutes pour tout savoir de lui ou d'elle- un exercice pas aussi simple qu'il n'y paraît pour certains. Mais rires, rires, rires.
Ensuite il mène toujours rondement quelques devinettes histoire d'ouvrir les lèvres.
Puis viennent nos contes "le petit âne d'amour à moi tout seul" de Yassine,  "les trois grives cuisinées par la femme du chasseur" de Nicole et "le chemin de la petite Marie".
Et nous passâmes aux agapes. Hum à boire et à manger en abondance. Un plaisir le vin pétillant, le cidre de Juyet un cidre fait par une bonne palanquée d'amis. Et les bouches se prennent à dire à leur tour. Un aveu "comme il me plairait d'en dire une" et de m'obliger avec d'autres, à la lui faire dire. Tout le monde insiste. Enfin il se lance. Quelle ambiance. Et pas un seul enfant, s'il vous plaît. Qui a dit "Les contes c'est pour les enfants"
Bientôt surgissent des histoires vraies, de curés et de confessionnal des années 60. Dont à mon tour j'aurais pu témoigner. Mais il me plaisait d'être écoutante.
Des sketches par l'une des invitées qui a fait du théâtre.  Apparaissent Mireille du petit conservatoire et Ménie Grégoire. On frôle l'apnée.
Puis on écoute quelques textes dits d'une jolie voix rieuse.
Bref, nous-mêmes étions en bonne compagnie de bouches conteuses, capables de nous en remontrer. Du rire, des rires, du partage, des tapis en nombre sur le sol, dont un bleu à mes pieds, idéal pour reconnaître les couleurs de l'océan ; des lampions, des bougies allumées pour la seconde partie la nuit venant.
Misère, j'ai quitté les lieux les zygomatiques en souffrance de plaisir.
A l'heure actuelle la chaude journée de juillet reverra-t-elle le jour demain ? Pour l'instant la belle nuit bleue des îles, couleur waterman se fait chambrer par des éclairs monstrueux : il ne pleut toujours pas, mais l'orage ronde et gronde. Court circuit sur le parking. Plus un seul lampadaire n'est allumé.
Plus de lumière, plus d'éclairs, pas de pluie. Etrange orage.
Question : est-il vrai que le Festival Etonnant Voyageur ait été reporté ou annulé ? P'tit tour sur internet pour le savoir. Etonnants Voyageurs Il ne semble pas que le Festival ait été annulé. Tous au festival donc dès demain matin.
*J'ai vu et je vous donne la définition Wikipédia.
Une palanquée est un ensemble de marchandises déplacées à l'aide d'un palan. Cela peut être notamment la quantité de poissons déchargée d'un chalutier. Par extension, le terme a évolué depuis le vocabulaire de la pêche pour désigner un groupe de plongeurs effectuant la même plongée sous-marine d'où un groupe de conteurs rencontrant d'autres conteurs nés. Pas faux, vous en conviendrez. 
A bientôt, si vous le voulez bien.

vendredi 6 juin 2014

"Sans pétrole la vie est plus folle !" La Planète aux scarabées... c'était à Rennes, dimanche dernier, soit le 1er juin


Elles se rendaient à une porte-ouverte exposition de l'association Yad'lavie
Elles décidèrent de traverser l'esplanade Charles de Gaulle. 
Il faisait un temps magnifique. Leurs yeux remarquèrent très vite les étranges formes qui se déplaçaient lentement sur l'esplanade. Des coccinelles ? Non, des scarabées. Etranges scarabées  rouges, noirs, bleus, ils se mouvaient lentement, voûtés sur des pattes qui n'en finissaient plus.
Du coup, elles s'interrogèrent : c'est quoi ça ? que se passe-t-il ici ? 
Elles remarquèrent des zones d'essais de véhicules divers ; de ceux que certains sportifs handicapés portent pour se lancer dans la course à pied : des vélos couchés ; des échasses urbaines, que tout un chacun pouvait essayer s'il lui plaisait de le faire ; ainsi que des commentaires flottants au vent....
Résultat d'atelier d'écriture ou de témoignages spontanés. 
Elles s'arrêtèrent devant les panneaux et en lurent certains. Et découvrirent que l''éco-cité, le vélo dans la ville, le bio portent à l'engouement, ou à la retenue, et rappellent les souvenirs des grands-parents dont toutes deux font partie. C'est vrai qu'elles ne trouvent rien d'extraordinaire à cette façon de vivre puisque c'était déjà celle qu'elles connaissaient du temps de leurs 14 ans. Retour année 64.
Un animateur s'approche d'elles, pour leur demander leur avis. Il s'ensuit une discussion rieuse et chaleureuse. Biocoop ? Oui elles connaissent. Oui, depuis longtemps et elles viennent justement de remarquer l'installation d'une nouvelle boutique en plein centre ville. L'enseigne Biocoop est à l'origine de cette journée. 
Intéressante initiative.

Du coup pour l'une d'elles, l'idée vint il de reprendre contact avec la symbolique du carabée. Que voici.
D'après la symbolique du scarabée 
"En Egypte ancienne, le scarabée était le témoin moral du défunt. Il l'aidait lors du jugement de sa conscience. Il importait "à l'accusé", le défunt, de se concilier cette partie de lui-même qui pouvait décider de son salut ou de sa condamnation. Il était donc, de coutume de placer, sur le coeur du défunt, une amulette représentant un scarabée, pour empêcher son coeur de témoigner contre le mort.
Le symbolisme naît aussi des moeurs du scarabée pilulaire, ou bousier. Il roule sa boule des heures durant pour pouvoir, une fois son travail accompli, y pondre ses oeufs. 
Cette boule représente l'oeuf du monde où naît la vie.
Le scarabée dirige l'homme et le censure ; c'est un être indépendant, d'une essence supérieure, qui réside dans le corps
"le coeur de l'homme est son propre Dieu" 
Ceci peut-être lu sur un cercueil, dans un musée viennois. 

Cette phrase ramène l'une d'elles à une conversation qui aura lieu quelques jours plus tard, lors d'une soirée "contes Africains et autres d'auteur". Le musicien Sélifa accompagné de Sylvie, conteuse,




y dira à peu près ceci : "Nous devons développer l'amour, le coeur, le lien : ils n'ont rien à voir avec l'argent"



A vous qui venez de lire, je dirai qu'aujourd'hui il devrait faire au moins 30° en France et en Bretagne. Alors profitons de cette belle journée, y compris sur les lieux de travail. Je termine mes préparatifs pour mon déplacement sur Paris et ma prestation contée, intitulée #mariekikour. Elle aura lieu au restaurant la belle vie st Martin dès 14 h 30, dimanche 8 juin.
J'irai sans clavier. Et sous une autre apparence.


jeudi 5 juin 2014

Contes d'Afriques et autres ce 5juin à la Librairie Planète Io


L'Afrique du Burkina Faso a déposé, sous les doigts de Sélifa,


 son  musicien ce soir, n'goni, 


tama, 


djembé et 
balafon, 



dans l'univers de l'oasis bienvenue et tranquille qui se cache derrière la Librairie Planète IO, 7 rue Saint Louis,  souvent lieu de premières 

Contes merveilleux africains et contes d'auteur ont été dits par Sylvie elle-même. 
Sous pêcher, dans lequel parfois l'archer de la violoniste Sylvie, la conteuse, allait se frotter au feuillage.

Face à Sylvie et à Sélifa, quelques paires d'oreilles ; qui se sont laissées aller à l'écoute de ces deux artistes à la communication si intuitive qu'à peine perceptible. A en oublier la baisse de la température.  
Sélifa osa les faire chanter. 
Faire chanter sept paires d'oreilles en langue du Burkina Faso relevait de l'exploit linguistique. Exploit il y eut. A croire que tous et toutes avaient répétées auparavant.  
L'ensemble ? 
Des textes sur le thème d'une volonté pacifiste et amoureuse. D'où le coeur sur le n'goni. Quel sujet plus beau que celui de la Paix ? 

J'en profite pour annoncer que la Librairie Planète Io, m'offre une double carte blanche,  mensuelle. Elle démarre 
en juillet, 
les jeudis 3 et 10, dès 18 h 30 à l'ombre du même pêcher.  
7 Rue Saint Louis où les libraires sont à la disposition des lecteurs. 
Je vous y attendrai pour vous offrir mes facéties drôlatiques fantaisistes et conteuses. Donc, à bientôt. Pour vous y accueillir. 
Un chapeau sera mis à disposition pour votre sympathique contribution.
Lania 07 70 34 90 72 - Contact