vendredi 31 mai 2013

Activité ANNULEE - Pour mes amis et connaissances proches, ce samedi 1er juin je conte pour des voisins à Villejean

ACTION CONTEE AVEC LANIA ANNULEE PAR LES ORGANISATEURS IL Y A PEU.

CE QUI SUIT N'A PLUS LIEU D'ETRE. ET PAS GRAVE. D'AUTRES CHOSES SONT PLUS IMPORTANTES.

Quand
samedi 1er juin
Horaire
19 h
Ou ?
Ce sera un jeu de piste si vous voulez me rejoindre car je ne suis pas sûre du nom du square
Oui je sais Mappy existe mais je n'ai pas trouvé
Nom possible Square Yves Lemoine sans certitude (ce que je sais c'est que cet homme était un architecte.  Marche que je marche, ou roule que je roule, sans GPS mes façons de faire sont un peu conteuse. L'important c'est le chemin)
Chemin : le voilà
A pied,  Métro Universités, continuer tout droit, rester sur le trottoir de droite jusqu'à voir sur la gauche un square où des gens sont réunis. La prestation se fera dans le square et ce texte ne concerne que mes ami(e)s proches. Elle est offerte aux locataires des lieux de la société Archipel Habitat, dans le cadre de la Fête des Voisins. L'idée : le partage et l'échange. Les promeneurs curieux et non avertis ne seront pas refusés. Sachant que partage suppose d'apporter un plat ou une boisson pour le faire.

mercredi 29 mai 2013

Cantine Balconnier, les assiettes sont mises


Comme tous les matins, je vais admirer Balconnier. Il commence à ressembler à quelque chose. Pourtant il démarre avec un déficit. Je n'y ai guère travaillé vu le temps, et l'état de mon bras et celui de ma main gauche.
Un dalhia s'avance au pied du calla qui ne désire que fleurir. Chacun motive l'autre.
Les premiers volubilis s'imposent pendant que le ficus, plutôt déplumé répond aux exigences de ses petits locataires, les petits oiseaux du ciel. Ils viennent en nombre. Voilà Ficus Véroia remplumé pour de vrai.
Hier, je découvrais le plaisir de voir une mère mésange, nourrir, sous mes yeux, son petit. Peut-être le plus aguerri, celui qui avait osé prendre son envol et quitté le nid, le premier. Aujourd'hui, merveille des merveilles, Leur a-t-il dit combien la nourriture était bonne à l'extérieur de la demeure ? Mésange Mère est présente.
Elle n'est pas seule. Elle est entourée.

Non pas d'un mésangeot mais de quatre petiots. Ils frissonnent, les Zoizillons, pauvres chéris. La température du matin est toujours peu clémente. Les ailes en éventail ils "gorgent" grand leur bec. Et elle, pic picore pic picore pic picore elle picore du sien puis distribue : "à toi, à toi et à toi et à toi aussi" dit-elle sautant par dessus les trois premiers pour nourrir le moins petit. Une fois deux fois trois fois. A la troisième elle ignore celui-ci. Il vient de devenir le plus grand. Il ouvre pourtant bien ostensiblement son bec. Elle l'ignore délibérément. Et les trois autres ? Ils se sont envolés sur une branche d'arbre que j'ai mise en place dans une jardinière, 


et tournée en direction du peuplier.
Ils attendent transis, becs ouverts vides, plein de certitude. Belle certitude. Maman Mésange pic pic pique du bec dans la boule de graisse et -bajoues comme hamster a-telle ? à vérifier- donne, distribue, régale.
Il ne manque qu'un photographe de la LPO. Je m'y suis essayée.
Et celui qui est devenu le plus grand ? Il désire manger. Il prend sa volée.
le petit oiseau a pris sa volée
Il s'adapte et se nourrit lui-même. A la différence du perroquet.

Il était une fois parce qu'une fois suffit bien, l'histoire vient.....

Il était une fois un perroquet.
Un homme l'avait acheté au marché des Oiseaux. Parce qu'il était le plus beau des perroquets aux plumes multicolores, bleu, rouge, jaune et reflets pastels rose orangé, violet citron, ici et là ; parce que  c'était bien de posséder un perroquet surtout s'il acceptait de parler.Il le montrerait bientôt à ses amis. Ceux-là le féliciterait de posséder un si bel animal et d'avoir su si bien lui apprendre à parler. La fierté envahirait son esprit. Il serait un homme heureux.

Il avait fait cadeau à l'oiseau d'un grand perchoir confortable. 
Restait à le faire parler. Pour cet objectif, l'homme dépensait toute son énergie. Chaque matin, il s'essayait à l'enseignement du volatile. Entre "Bonjour Perroquet mon ami, "dis-moi "oui" dis-moi "non" et répète aujourd'hui!" pour l'entraîner, l'aider, le soutenir dans ses efforts, il lui offrait le meilleur :
carottes choux salade, épinards, 
tomates, haricots verts, céleri, 
betteraves, courges, fenouil ou blettes, tous biaux de la bêchée à l'arrosée ; sans oublier les fruits dont l'oiseau raffolait. 
Pomme, poire, raisin, comme dit la comptine, mais aussi 
kiwi, ananas, cerise puisque c'était la saison, ne parlons pas des 
kakis, mangues bonbons et fruits de la passion. Notre perroquet était traité comme coq en pâte.
Et pourtant malgré tous ces soins, malgré les répétitions quotidiennes, malgré cet entraînement persévérant, l'oiseau ne répétait aucun son, aucun mot. Il restait sur son perchoir, indifférent aux exercices "Mais dit "ah" tout de même, "ah", c'est trois fois rien à dire ? Tu n'veux pas, alors dit "oui", "oui" c'est joli à dire !" L'oiseau restait indifférent aux exercies mais pas indifférent à sa nourriture. L'homme glissa dans les légumes quelques sucreries, une aubaine, de la pâte à sucre, rose. L'oiseau se jeta dessus. Il s'en empiffra. Cependant il restait muet. L'homme tenta du halva, avec fruits secs, sans fruits secs, l'animal avala le halva mais il resta muet. L'homme se désespérait. Qu'allaient dire ses amis ? Pour sûr, ils se moqueraient de lui. 
"Si tu continues, je te revends ! Je te ramène au magasin ! Je te...."
L'oiseau sur son perchoir restait sourd aux menaces.
"Mais pourquoi refuses-tu de parler ?" Le maître poursuivit malgré tout son enseignement.
a) Un jour l'oiseau parla. Ce jour-là, le cuisinier fit-il un mauvais geste, le feu s'emballa dans les cuisines. La maison s'enflamma. Ce ne fut pas, semble-t-il du goût du perroquet. Sentant ses plumes chauffer, il hurla "Au secours, au secours, je vais brûler"
L'homme s'étrangla de stupeur. "Perroquet, tu parles, tu dis mon nom, tu me reconnais, tu m'appelles.... à l'aide.... sacré volatile  t'as qu'à brûler. Moi, je m'en vais.

b) (la mienne) 
Un jour enfin l'oiseau se décida. Il parla. Ou plutôt il hurla "Au secours mon maître je vais brûler" Le maître dans le jardin se reposait dans un hamac vert, lui-même tout vêtu de blanc.  En deux temps trois mouvements il organisa les secours. Soudain il se rappela qui avait crié. Il se précipita dans la grande salle et déchaîna le perroquet en répétant "Bel oiseau, bel animal, je t'apprenais, tu m'écoutais, tu as appris, tu parles ! Tu m'as sauvé. Je n'ai pas insisté en vain. Jamais je ne te remercierai assez" 
Et il lui offrit quelques gâteries, de la pâte à sucre rose parmi ses préférées, et pressé de présenter le sauveur de sa demeure, il le prit et courut voir ses amis.
(chapitre 7 - Cercle des Menteurs - Contes philosophiques du monde entier par J.C CARRIERE)

lundi 27 mai 2013

25 mai Une folle journée contée Pacé, Villejean Plateau Sportif, "La Rocherais" à Corps Nuds Ferme de Chantal et Paul Simmonneaux

Il était une fois un week end chargé qui passa tout d'abord par
Pacé
l'assemblée de ASF-B soit AgroSans Frontière-Bretagne, une Assemblée où se succédèrent des responsables d'associations aux objectifs tournés vers la pertinence de la culture de la pomme de terre en Afrique.
Je n'ai pas fini d'apprendre des informations sur ce tubercule "faramineux"
J'ai commencé mes recherches sur le thème du conte en 2008 à l'occasion de l'année internationale de la pomme de terre.
J'ai un éventail de contes et histoires très éclectique. Un enchaînement créé pour les enfants ; un autre à destination des adultes.
Cette assemblée m'a permis d'en comprendre plus,  de plan en plan et d'en prendre de la graine. Tout cela au propre et au figuré. Beaucoup d'émotion. Le sujet de la pomme de terre en appelle à la générosité, à l'humain, à la nature, au respect de ces deux derniers, à l'invention, à la création, à la passion, à la transmission. Tout cela existe par analogie dans
"Coquine la Pomme de Terre à la Frite et vous l'Entendez Bien"


Pour  "l'entendre bien", ce ne fut pas si simple. Ce public, venu de partout, ouest, sud, autres et qui venait d'écouter quelques heures à l'affilée, avait faim et rêvait d'échanger de l'un à l'autre. 
Très émue par le dernier témoignage, celui d'une association du Trégor, j'ai réussi à dire "Le p'tit gars de Coadout" histoire d'un p'tit gars qui part à la recherche de son nom grâce à deux écailles offertes par un p'tit poisson de rien du tout, p't être un gardon et qui le trouve en Afrique de l'Ouest (adaptée de l'écriture de Yves Pinguilly, in Contes de Bretagne - Ed. Nathan).
Ensuite par 
Villejean ce quartier rennais qui inaugurait son Plateau Sportif. Exceptionnel : le temps était de la Fête et les sourires de rigueur. Stade envahi, chorale et groupe folklorique portugais présents, la fête battait son plein. Le public était acquis à l'événement. Quant à nous, pauvres voix, pauvres mots, nous l'avons cherché. 
Félicitations à Marie-Laure Chavanon la conteuse souriante, qui installa, sur une table étroite, une calebasse renversée et, munie de pinceaux de batteur, tenta de dire musicalement la randonnée venue du nord, à sa façon bien tournée et intitulée "La marmite qui tipe tape tope" Au moment d'utiliser les balais des batteurs de jazz, le groupe folklorique portugais entama une danse bien rythmée, appuyée par une sono puissante. D'abord surprise, Marie-Laure adapta le rythme de sa parole à celui de la chanson portugaise. Un jeune garçon de 10 ans consentit à nous rejoindre pour lui offrir une 4ème paire d'oreilles.  L'instant est précaire, mais la magie du conte opère. Oublieux de ce qui se passait sur le plateau, il se prit à l'écoute. Cachet pour la conteuse : le sourire de ce jeune garçon.
Nous sommes des passionnés, des fous du mot. Mais nous avons beaux être des passionnés, c'est le pied un peu lourd que nous avons poursuivi en direction du jardin d'enfants. J'ai sollicité. Un papa, une maman et leur délicieux petit Mathieu (crois ans) ont craqué. Ils nous ont rejoints. C'est moi qui m'y suis mise. Sacré Mathieu LeGourmand... de mots. J'avais pas fini une histoire qu'avec malice il disait "encore". Un régal. 
Un bel instant, qui se poursuivit par l'échange d'une nouvelle version de "l'histoire du clou" de Jacky Derennes, une version berbère de Nazreddin par un papa généreux et inquiet. Quand on lui a dit "Voulez-vous écouter une histoire ?" il a répondu "Une histoire qui finit bien alors ?" Parce qu'il existerait des histoires qui finiraient mal ? Ce n'est pas là propos de conteurs. l
Finalement, le sourire fut sur ses lèvres et celui de ses grandes filles attentives, comme sur les nôtres. Belle fin ?
Pas tout à fait.
Nous avions rendez-vous chez Chantal et Paul Simmoneau, la Rôcherais, du côté de Corps-Nuds. Ils sont producteurs de pommes. Accompagnée de mon amie Nadia, qui allait découvrir la soirée pour la première fois, mais s'y connaît en contes pour la passion de la lecture et de l'écoute, nous nous sommes retrouvés sous les pommiers, face au soleil couchant. Jacky Derennes nous entraîna, de sa verve galésienne, à suivre, au jour près, n'est-ce pas Chantal, les déboires d'un roi et de son gardien de lapins,  promis ou pas, à obtenir la main de la jeune princesse. Suspens. Trois belles blondes saoûlées à la belle herbe fraîche se mirent à écouter à leur tour. Amusant. La fraîcheur s'installant nous nous repliâmes dans une pièce à la chaleur réconfortante. Super le poêle. "A toi Lania" a dit Jacky. Ah bon, à moi ?
J'y vais d'une comptine et fais tourner les bras et dérouler le fil. N'est-ce pas les grands ? Ils ont entre 4 et 10 ans. N'est-ce pas les petits ? Leurs pères et mères, "parrains et marraines" d'un soir. Tout le monde joue le jeu. De mon point de vue : joliment rieur.
Puis se déroule l'histoire de cette petite princesse destinée à être responsable de la mort de ses deux frères. Le roi est formel : "Qu'on la tue !"La reine ne s'y résout pas. La jeune princesse est captive d'une haute tour. Le temps passe. Un jour elle découvre l'existence des paons merveilleux. Elle ne pense plus qu'à une chose : épouser le Roi des Paons. Péripéties et facéties s'enchaînent comme dans tout conte  merveilleux. Camille nous fait connaître l'histoire d'amour de Mauricette et d'Antoine. La chance, il est là en personne. Sourires. Fatima, Chantal, le  conseil d'un roi à son fils, les forteresses construites, le second conseil, l'élégance du pouvoir. Applaudissements en force. Marie-Laure veille : "Les enfants ont faim" Les enfants ? Fin de première partie. 
Excellent moment convivial dans l'auberge espagnole. Chips de manioc, cidre chaud aux épices, merci Chantal, rencontres, échanges, gâteaux aux légumes, conversations, desserts divers, étranges autant que délicieux dont, du sirop d'érable à la mini-louche.  Ce n'est pas fini. La parole se trémousse dans les bouches et les oreilles entre front et joues.
On y retourne. En vrac, qu'on me pardonne d'oublier quiconque, Hyacine, une cage, un oiseau, le message ; Marie-Odile, le contrat avec le diable, les belles marmites ; Annie, François 1er, léonard de Vinci, une femme de toute beauté, l'obsession de Léonard, l'âme du joueur de viole ; l'audace d'un jeune adolescent de chanter a capella et d'entraîner chacun chacune dans le refrain ; celle de deux chanteurs qui distribuent les paroles inspirées d'une fable de la Fontaine ; les interventions accordéonistes sur répertoire breton et création personnelle de Laurence Derennes... le bonheur se lit sur les visages. Merci Chantal et Paul, très sincèrement. Il va bientôt falloir demander au maire de Corps Nuds une salle plus grande, réservée aux contes ?
Une folle journée contée.

(Association Tisseurs de Contes, groupe Souffleurs de Merveilles*, anciennement APC, mais n'en parlons plus!)

jeudi 23 mai 2013

"Chut, c'est un secret" dit le pâtissier Pierrot B.

Bonjour, comment allez-vous ?  
Il était une fois mon père. Il était gourmand.
Il était une fois le copain de mon père. Il était pâtissier. 
Il s'appelait Pierrot.... Pierrot Bonnet.  Je n'ai rien inventé. Aucune erreur. C'était bien là son vrai nom. Un nom approprié pour être boulanger-pâtissier, vous en conviendrez. Et de fait, dans mon souvenir, je ne revois Pierrot Bonnet que chapeauté de ce haut bonnet blanc et plissé.

Donc mon père était gourmand et son copain Pierrot  pâtissier. Une parfaite association amicale. L'un grand et mince. L'autre petit et plutôt arrondi. Comme une belle aubaine.

Pour l'un comme pour l'autre. Et aussi pour ma mère.
Je n'oublierai pas cette dernière, debout devant la table et face à mon père, assis devant un, deux, trois plein plateaux de choux à la crème pâtissière. Mon père adorait la crème pâtissière. Elle avait l'air aussi admirative que dégoûtée. Et aujourd'hui je ne sais pas pourquoi viennent à mon esprit les noms de Gnathon, ou Gargamelle et les truculences de l'époux de cette dernière. 
Le Tarn et Garonne était le département de naissance de mon père. Une ferme, son lieu de naissance. Un pigeonnier sur quatre pilotis, la caractéristique du lieu. Ferme et pigeonnier, bâtis sur une "serre", 
particularité géographique des environs de Lauzerte.  
Mon père était un gourmand. Il adorait les choux à la crème pâtissière. C'est son ami Pierrot, qui pâtissait des macarons sans pareils, qui lui amenait parfois, le dimanche, un deux trois plateaux de choux. Comme aujourd'hui vous pourriez acheter dans ce même département les fruits aux plateaux, mon père mangeait les choux par plateau. Et alors... 
Alors ces dimanches-là, nous attendions la fin du repas plus vivement que d'ordinaire. Et alors ? 
Alors mon père devenait un héros. Les voisins et voisines venaient assister à l'événement. L'expression "Combien en avalera-t-il cette fois ?" était sur toutes les lèvres.
Sous les yeux, les leurs, les nôtres, mon père avalait les choux l'un après l'autre. Venait toujours l'instant où ma mère intervenait d'un "Henriiiiiiiiiii !" du style "voyons, arrête, tu vas te rendre malade !" C'est après demain la fête des mères. Ma mère était une mère pour mon père. Il riait. Et quand enfin il s'arrêtait, Pierrot était interrogé : "Alors, il y en avait combien en tout !" Pierrot répondait en riant "Sûrement un de plus au moins !"
Aujourd'hui je me demande si cela se passait certains dimanches et pourquoi ? Ou si je n'ai pas monté en Chantilly chacun des anniversaires paternels.
Mon père était un gourmand. Il aimait aussi la Chantilly.
Il aimait, les choux à la crème, la chantilly et faire chabro aussi. Mais rien à voir avec un dessert. Poursuivons dans les desserts. Il y eut aussi dans mon enfance une drôle de nuit. (le texte n'est pas fini)
La nuit du gâteau .
Et avant cette nuit-là, tous les sous-entendus, tous les chuchotis, toutes les conversations interrompues et les doigts sur les lèvres qui nous interdisaient toute interrogation à propos du secret. Evident. Un secret est un secret. Alors, nous, mon frère et mes soeurs, nous attendions. A l'affût des "Vous la verrez, une nuit, rien que pour votre père, un cadeau, il l'adore, votre grand-mère la lui faisait, pour lui tout seul, et Pierrot a reçu la recette de sa main...." La nuit est venue. Le plateau, porté avec mille égards et précautions par l'ami Pierrot, fut déposé de même, sur la table. Et le torchon à carreaux rouges, une fois soulevé d'un geste quasi divin, Elle est apparue, comme aurait dit patrick Abrial "éblouissante et nue" heu pardon, éblouissante et poudrée et bellement pommée, parfum manzana, la tarte d'Henri. Une légende, qui se poursuit encore aujourd'hui.

vendredi 17 mai 2013

Lania reprise

Il n'y a ni si ni peut-être
le trépied a toujours trois pieds


Bonjour,

Conteuse pour cause d'impasse,
Autodidacte pour cause de survie,
Indépendante pour cause d'abandonite, 
ces trois là en une, Trijaimots, cherchent écoute sans Cause sinon le bonheur des mots les vôtres, les nôtres, les leurs, les miens ; écoute sans thème, sinon kaléidoscopique ; écoute dans l'heure, dans l'instant, dans l'éphémère qui emporte l'esprit,  à mettre en danger d'ouverture, à nos "insu".

Ceci est un portrait authentique pour effets de paroles, à l'insu.
Sinon

Première date de spectacle de Noël créé en milieu scolaire autour de la Musique. Date : le 12 décembre 2013.
Le 12 me va bien. Recto verso. L'an passé au 12.12.12, je me laissais aller à prononcer la langue de ma Mère. Je disais à la bibliothèque de Melesse, merci Lucile, un enchaînement intitulé "Samovar, Riebka, Bielka et Requins" 
Entre Riebka et Bielka les enfants se sont bien plus. Comme il y avait un certain nombre de parents j'ai laissé de côté les requins et j'ai préféré choisir mon clavier et l'histoire d'un sombre réparateur d'orgues. 
Une maman est venue me dire "C'est magnifique mais c'est pour les adultes" J'étais plutôt contente. D'ailleurs l'un n'empêche pas l'autre. Certains enfants suivaient avec une belle attention. Ils ont fini par bien rire quand j'ai décidé de répéter la même mesure de façon obsessionnelle. C'est ce que je voulais. Qu'ils rient.
J'affine Ré Diéze et Mi Bémol. C'est un projet qui me tient à coeur depuis de nombreuses années.
Je n'oublie pas les requins. Ils font partie d'un enchaînement intitulé "Les Mille îles" au cours duquel les enfants chantent, entendent la mer, et sont illuminés arc-en-ciellement quand il y a au moins un sunlight.

Mes interventions contées sont réellement éphémères. Elles sont dans l'instant, en lien. Je ne les duplique pas. Elles sont toutes consignées par écrit. Donc mortes. Passé l'écrit je leur redonne vie dans le souffle.
En passant, je remercie l'association Voies d'accès pour le stage "voix" que j'ai partagé auprès d'elle et dans la foulée Rufus, auprès duquel je n'ai rien compris. Mais grâce auquel j'ai un peu trouvé. dans un certain sens, je n'aime pas comprendre. Je préfère trouver. Pas si simple.
Merci de m'avoir lue.
Je vous souhaite une belle journée.

La trisaïeule de la bisaïeule de ma grand-mère était alors cuisinière à la cour et c'est ainsi que s'est conservé dans ma famille le souvenir de tout ce que je viens de vous conter
Sans vous mentir
ni peu ni prou.

dimanche 12 mai 2013

12 mai Anniversaire d'

une amie de coeur, pour qui l'écriture fut une nécessité.
Bon anniversaire à elle, de la part de la Gémots que je suis. Justement, en parlant de GémMeaux,

12 mai 2013
Ils sont passés.
Sur Balconnier
Se sont arrêtés.
Bain de lumière

Insignifiants
Tarin des Aulnes
Les voilà
Auréolés
D'une luminosité poudrée.

Je déjeunais
Ils becquetèrent
Qu'ont-ils mangé ?
Je ne sais.

Penchés sur le ficus
Ils ont fait plus.
Ils m'ont offert 
Deux bises.
Pour Denise.

Transmises

D'ordinaire, les tarins des aulnes visitent Balconnier en février. Seraient-ils déboussolés ? Non. Sincèrement guidés par l'amitié, ils n'ont toujours pas oublié.

samedi 11 mai 2013

Fin du vieux conte périmé qui me fait encore rire. Titre "La Princesse Rosette" ou "Le Roi des Paons"

Résumé :
Un roi une reine un fils deux fils pas de problèmes; Une fille : les ennuis commencent. D'après les Sept Fées BonnesZeures, la princesse Rosette sera responsable de la mort de ses deux frères. Le roi est intransigeant : qu'on la fasse mourir ! La reine ne peut s'y résoudre. L'Ermite conseille de construire la plus haute tour et d'enfermer la Princesse. Une nuit suffit à la construction. La Princesse Rosette vit désormais là haut, dans son berceau. Des années plus tard disparition du roi, de la reine. Le nouveau roi et son frère libèrent leur jeune soeur. Elle n'a qu'un désir : épouser le roi des Paons. Ils sont prêts à tout pour le trouver. C'est un long périple, avec de nombreuses péripéties. Jusqu'à la dernière. (suite et fin)

C'est ainsi qu'un beau matin les deux frères de la princesse Rosette surprirent une conversation entre le Roi et son Chambellan. Ils échangèrent un regard. Ainsi donc quelqu'un prenait ou plutôt volait depuis peu, dans les cuisines royales, de quoi se nourrir de l'entrée au dessert. Qui celui-ci pouvait-il être ?

Intrigués, les deux frères se mirent à surveiller les immenses cuisines royales. Au soir de la même journée, ils surprirent le voleur. C'était un petit chien. Mais un petit chien si blanc qu'on croirait qu'il est vert. "Mais c'est Frétillon" dit l'un. "Mais c'est Frétillon" dit l'autre, "Mais c'est le chien de notre chère  ptite Rosette" dirent-ils d'une même voix.  Ils n'hésitent pas. Ils ne l'arrêteront pas, ils le suivront. Quand l'animal termina ses petites emplettes : radis roses de Touraine, agneau pré-salé du Mont Saint Michel, fraises de Plougastel à la crème fraîche d'Isigny ; quand il eut saisi, par la gueule, l'anse du panier d'osier tressé ; quand il remonta les escaliers, traversa la prairie derrière le donjon ainsi que le pont-levis, les deux frères princiers lui emboîtèrent le pas.
Le petit chien blanc, si blanc qu'il en était vert, prit la direction de la grève. Comme une maison de pêcheurs se dressa sur la dune le petit chien se précipita. La porte s'ouvrit. Le petit chien disparut. Les deux frères princiers se précipitèrent auprès de la fenêtre. Ils regardèrent et se mirent à danser en s'embrassant de plaisir "C'est bien elle, elle est là, c'est notre petite soeur Rosette. Le petit voleur vole pour nourrir notre soeur Rosette et un vieux pêcheur. Regarde, le coffre dont elle tire une robe pour se vêtir porte bien les armoiries du royaume, c'est elle" et de se remettre à rire et à s'embrasser tous les deux. Ils reconnaissent les blonds cheveux de leur petite soeur et le paravant derrière lequel elle s'est installée. Il ressemble, à s'y méprendre, à celui qu'elle possédait dans la chambre du haut de la haute tour. Le petit chien, les cheveux blonds, le paravant. Impossible de se tromper. Les deux frères se précipitèrent dans la petite maison. Le vieux pêcheur s'effraya. Il protégea d'un bras sa jolie princesse. Qui s'étonna tout aussitôt de reconnaître ses frères.
 "Mes frères, vous, ici ? Mais d'où sortez-vous ?" 
Ils lui demandèrent de leur expliquer ce qu'elle faisait dans cette maison de pêcheur. Elle leur raconta la trahison de la gouvernante et du capitaine de vaisseau. Son réveil sous l'édredon humide ; son envie de faire pipi ; les aboiements de Frétillon, effrayé de voir sauter par-dessus le lit à baldaquin, des soles, des dorades, des raies, des dauphins, des requins. 
A son tour elle questionna se deux frères. D'où venaient-ils ? Où habitaient-ils ? Quand ils répondirent qu'ils résidaient dans le palais du Roi des Paons, Rosette s'enflamma. Elle n'eut plus qu'une seule idée : voir le Roi des paons, le rencontrer, le toucher, l'épouser
"Mais vous le savez bien mes frères que je rêve de le rencontrer, je vous suis !"
Le pêcheur suivit les deux frères, qui suivaient leur Jolie Rosette, qui suivait Frétillon qui filait droit vers le palais. Quand ils arrivèrent au château, incroyable mais vrai, les gardes laissèrent passer chacun et les accompagnèrent jusqu'à la salle du trône. Le Roi des Paons leva les yeux au bruit des griffes de Frétillon frappant le dallage de marbre blanc. Si ses yeux s'écarquillèrent, son sourire s'étala jusqu'aux oreilles.  La jolie princesse du portrait avançait dans sa direction, elle souriait, elle s'inclina, elle ouvrit ses bras, et déclara
"Roi des Paons je veux t'épouser" 
Devant une telle déclaration, devant une telle assurance, devant un si beau spectacle, le roi ouvrit les bras, descendit les trois marches qui le séparaient de la jolie jeune femme et chacun tomba dans les bras de l'autre. On dit que leur étreinte dura un long moment.  

Les frères étaient heureux : "Roi des Paons nous croyez-vous maintenant ? Notre soeur n'est-elle pas jolie comme nous vous l'assurions ?" Le roi des Paons leur présenta ses royales excuses et convint que non seulement elle était la plus jolie des soeurs mais qu'elle ferait aussi la plus jolie des reines. 

On envoya un courrier au palais pour transmettre aux Vieux Sages, au Roi des Hannetons, aux deux peuples, une invitation pour assister au prochain mariage. La fête bâtit son plein durant sept jours. Rosette remercia chaleureusement le vieux pêcheur pour l'avoir entendue et ramenée dans son lit à baldaquin avec une longue tige souple. Lui répondit-il qu'il avait toujours su qu'elle était une princesse, mais qu'il avait toujours fait pour elle exactement ce qu'il aurait fait pour cette fille qu'il n'avait jamais eu ?
Un immense paon se présenta. Aux couleurs merveilleusement diaprées. Sur son dos il portait un double trône. Le roi et sa reine Rosette prirent place. Sous les yeux de tous, ils disparurent dans un envol royal.  
La prophétie des sept Fées ne s'était pas réalisée. Grand Frère Roi et Petit Frère Prince retournèrent au palais libres d'esprit et heureux comme jamais ils ne l'avaient été.
Cric crac ici  le conte finit. 

jeudi 9 mai 2013

3ème partie - 2ème résumé du conte périmé et ridicule intitulé "La Princesse Rosette" ou le roi des paons

Résumé 
Les frères dans le cachot, le chambellan se rend au palais de la Princesse rosette. Il lui donne une invitation à se rendre au Palais du roi des paons. Préparatifs. Départ. La gouvernante soudoie le capitaine du navire. Rosette et son chien et son baldaquin basculent dans les eaux.

Comment vous appelez-vous Princesse ? la fille de la gouvernante est un petit peu étourdie. Elle répond Truitonne et  reprend heuh pardon ma mère Je suis la Princesse rosette. La mère fulmine"Je ne suis plus votre mère, Rosette, je suis votre gouvernante 
Pendant ce temps le capitaine suit sa route. Et bientôt il accoste au quai du Royaume des Paons !
Le Chambellan, les intendants, le capitaine des Armées sont là. Le peuple est là, retenu par les soldats, sinon il se bousculerait autour de la jolie princesse Rosette dont le portrait est exposé dans la grande salle du trône. Mais un oh dépité circule parmi la foule. La princesse porte un grand voile qui cache tout son visage. La gouvernante a tout prévu. Quelle idée ! disent les uns. Ôtez le voile ! disent les plus courageux. Mais la princesse garde son voile et disparaît, à la déception de tous, à l'intérieur d'un carrosse délicieusement paré de plumes de paon partout, marche-pieds compris. Les laquais sont délicieusement vêtus d'habits faits de plumes de paon.  Le long de la route, des paons perchés dans les arbres poussent des léon léon léon admiratifs. 

Enfin le palais apparut. Il est tout d'or et étincelle sous le soleil. La gouvernante remarque aussitôt, sur le seuil aux sept marches, le roi des Paons. Son costume et de toute beauté, mauve, violet, vert, et ses souliers de délicate beauté. Ses collants d'un vert raffiné. Il porte un sceptre souligné de plumes de paon. Il a fière allure. Il sourit. 
Les graviers ne crissent plus. Le chambellan se précipite, ouvre la porte et tend sa main : la princesse donne la sienneL Le chambellan trouve son toucher désagréable car fort rugueux. Elle pose saisit sa main  et pose un pied sur le marche-pied. Le chambellan tousse de stupeur. Et il s'étonne. Un pied aussi fort peut-il appartenir à la charmante personne qu'il a rencontrée. Le roi des Paons ne rit plus. Pourquoi la princesse porte-t-elle un voile, alors que son regard est éblouissant, lui a dit son chambellan ?  Le roi s'avance à la rencontre de la jeune femme. Il fait une révérence. Elle fait une révérence. Mais il ne peut s'empêcher de soulever son voile. Son sourire s'efface aussitôt. Le visage ne ressemble en rien au portrait qu'il aime découvrir chaque matin. Soit le peintre était un menteur, soit les frères s'étaient moqués de lui.  Mais on ne se moque pas du roi des paon impunément.

Gardes crie-t-il, qu'on emprisonne la princesse, sa gouvernante et le capitaine du navire. 
Et les gardes s'emparent de ces trois-là et les voilà encachotés
Gardes crie le roi sortez les frères de la princesse de leur cachot et amenez-les moi. Sur ces mots il fit demi tour et regagna la salle du trône.   

Quelques minutes plus tard dans la grande salle du trône le roi des paons entendit le bruit de chaînes. Elles frappaient irrégulièrement le carrelage de marbre blanc. Le bruit cessa. Il releva un regard sévère. Roi et grand Prince se tenaient devant lui courbés en signe de respect. Heureux de comprendre qu'ils allaient être libérés. Ils furent très étonnés lorsqu'au lieu de leur parler de liberté le roi des Paons laissa échapper  son mécontentement. "vous m'avez trompé, votre soeur Rosette est laide à faire peur, le peintre est un bon peintre mais il a utilisé son art au service du mensonge. C'est dommage pour vous, vous aurez droit désormais au dernier des cachots, celui qui se trouve au plus profond du plus profond du donjon. Mais rassurez-vous, vous n'y ferez pas de vieux os. Vous serez décapités sous peu !"
Les deux frères réagirent
L'un dit 
"Roi des paons comprenez-nous, nous ne vous avons jamais menti. Notre petite  princesse de soeur Rosette n'est pas laide du tout"
L'autre ajouta 
"Elle est même terriblement jolie. Elle est même encore plus belle que le portrait que le peintre a fait d'elle. Mais si nous vous l'avions dit nous aurions paru paresseux. Nous ne comprenons rien, il s'est passé quelque chose. Peut-être même est-elle morte ? A cette idée les deux frères ont échangé un regard ils ont laissé couler leurs larmes. Puis ils ont eu une idée. Alors le roi des Paons a ordonné qu'on fasse venir dans la salle du palais les trois nouveaux prisonniers. 

Quelques instants plus tard, les gardes encadraient la gouvernante, Truitonne et le capitaine du navire devant le roi et les deux frères. 
Les deux frères s'écrièrent "Nous ne vous avons jamais trompé Roi des paons, mais ceux-là oui. Vous avez devant vous la gouvernante de notre gentille soeur Rosette, sa propre fille Truitonne et le plus veule de nos capitaines de vaisseaux ! Et dieu seul sait ce qu'ils ont fait de notre petite soeur Rosette, n'est-ce pas qu'avez vous fait d'elle, misérables valetaille ?"
Alors, répondez a dit le roi qu'avez-vous fait de celle que je désirais épouser ?
C'est la gouvernante qui a répondu. En faisant porter la responsabilité sur le capitaine du navire. Ils se sont mis à se disputer. Ils en sont venus aux mains. On les éloigna l'un de l'autre. Les gardes les ont séparés et enfin les deux frères apprirent que leur chère petite Rosette avait été basculée dans son lit dans les flots. Comment aurait-elle pu survivre aidée seulement d'un petit chien, fût-il vert, ainsi jetée aux requins ? Le roi et son frère ne retenaient plus leurs larmes. 
Le roi des Paons présenta ses excuses et ses condoléances. Il offrit sa présence, le gîte et le couvert aux deux frères. Qui acceptèrent. Au moins était-il en lien avec celui qui aurait aimé épouser leur soeur. Et le temps passa, aimable, comme au temps jadis.

Jusqu'à ce jour où les deux frères surprirent....
.../...



                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               

lundi 6 mai 2013

2ème partie, résumé et poursuite du vieux conte hyper périmé intitulé "la Petite Rosette"

Résumé.
Donc un roi et une reine avaient eu trois enfants. Deux garçons et une fille. Grand Prince, Petit Prince  et Rosette, la petite princesse.
Les garçons ont reçu lors de leur fête de naissance les meilleurs voeux et les meilleures qualités de la part des Sept fées. Pour Rosette, elles sont restées muettes. La Reine les a sommées d'expliquer leur comportement. Les Sept Fées ont déclaré d'une seule voix "Sachez Ma Reine que Rosette sera responsable de la mort de ses deux frères"
La reine cache la nouvelle au roi, par deux fois. La troisième fois la reine ne peut pas se dérober. Le roi ordonne "Qu'on tue la Petite Rosette !"
Un ermite est consulté. Une tour haute est élevée.
Rosette cachée à jamais à l'intérieur.
Le temps passe. Le roi et la reine meurent. Grand Prince devient roi. 
Son premier acte politique est de libérer la Princesse Rosette. Cependant lorsqu'elle découvre un animal somptueux, aux plumes merveilleuses,  elle s'entiche de lui au point de vouloir épouser le roi des Paons. Le Roi et Grand Prince partent à sa recherche, portrait de Rosette sous le bras. Le roi des paons existe. Il veut bien épouser cette jeune princesse que le portrait suggérait si belle.  Il envoie son chambellan inviter la princesse en son palais. Mais en attendant son arrivée, il fait jeter les deux frères dans un cachot bien profond et humide.

Deuxième partie

La jeune princesse Rosette remplace le roi son frère avec beaucoup de sagesse. Elle se promène au bord de la rivière, dans les jardins, distribue des fleurs, des bonbons à tout le monde. Mais elle consulte les vieux sages pour prendre les décisions sérieuses qui s'imposent. Défendre les droits des enfants, ceux des femmes et des hommes, améliorer la qualité de l'eau, supprimer les OGM, développer les cultures sans engrais, les médicaments sans tolluène. Ce n'est pas facile de diriger un royaume. 
Un jour, elle rédige les articles d'une nouvelle loi sur le mariage quand elle entend les roues d'un carrosse écraser le gravier de la grande cour royale. Elle regarde par la fenêtre et se précipite dans la salle du palais où l'on reçoit les grands visiteurs. Il était temps.  Un homme portant gilet de merveilleuse soie et sur la tête un chapeau arborant une belle plume de paon, cet homme  s'approche d'elle, la salue, lui parle. Son coeur tremble. Il dit qu'il est le chambellan du Roi des Paons. Il dit que le roi des paons souhaite faire sa connaissance, il dit que le Roi des paons l'invite en son palais, qu'il l'attend. Le Chambellan lui tend un parchemin pour qu'elle le signe, "là ici" dit-il.
Et sur l'instant un homme apparaît qui prête son dos au parchemin et tend un encrier de sa main gauche et une plume de paon de sa main droite. Elle plonge l'un dans l'autre. "Prenez le temps que vous désirez. Le roi des paons vous espère dès que voudrez." La Princesse Rosette signe. Le chambellan,  chapeau en main, fit une révérence, puis quitta la pièce à reculons en marque de respect. 
Le coeur de la jeune Rosette battit la chamade en entendant le gravier chanter sous les roues du carrosse.
Elle s'échappa de la grande salle entreprit les préparatifs. D'abord, convocations.

Convocation de sa gouvernante pour choisir ses vêtements, ses peignes, ses rouges à lèvres et fard à joues, ses souliers, ses livres sans oublier ses bonbonnières et ses coffres à bijoux ;
Convocation du capitaine du navire royal pour vérifier les instruments et convenir de la route à suivre ;
Convocation des vieux sages pour leur donner les dernières directives afin qu'ils s'occupent de gérer les royaume en son absence.

C'est jour de départ. Sur le pont, la princesse secoue son mouchoir de soie blanche. Sur le quai les vieux Sages s'inclinent. Sur la mer les vagues sont absentes. La mer est belle. Le voyage devrait se dérouler sans anicroche. Le bateau s'éloigne. Radieuse, la princesse rejoint son appartement.
Un jour, deux jours le séjour se déroule parfaitement. Dans la nuit du troisième jour, alors que le capitaine du navire veille, la gouvernante vient lui parler. Il s'oppose. Que dites-vous, vous n'y pensez pas, je refuse de jeter la Princesse Rosette par dessus bord. Elle est si délicieuse, et si juste avec le peuple ! Mais la dame de compagnie fait miroiter quelques besaces pleines de pièces d'or. Le capitaine cède.  Dans sa chambre, la jeune princesse dort profondément. Son lit est un lit à baldaquins. Un édredon en plumes d'oie réchauffe son joli corps. Sur l'édredon son petit chien, qui paraît vert tant il est blanc, dort paisiblement. La fenêtre est ouverte. Lit princesse chien édredon, déplacer le baldaquin n'est pas une mince affaire. Le capitaine, la gouvernante titubent et transpirent sous le poids.
Enfin dans un dernier effort le lit et ses deux pauvres occupants basculent dans les flots. Bravo dit l'une, bon travail Capitaine, quittons-nous là, reprenez votre gouvernail et surtout motus et bouche cousue, s'il vous plaît.
La gouvernante rejoint sa fille. Elle la réveille. Aux trois quart les deux tiers endormie, la jeune fille enfile la plus belle des robes de nuit de la Princesse Rosette.  La robe de nuit est belle mais dieu que la fille de la gouvernante est laide. C'est peut-être pour cela qu'on l'appelle Truitonne ? Truitonne rit dans la jolie robe de nuit et sa mère dit Désormais Truitonne souvenez-vous que désormais, la Princesse, c'est vous, Rosette c'est votre nom, comment vous appelez-vous mon enfant.... En plein milieu de la nuit Truitonne répète son nom et déambule car sa mère lui enseigne à marcher... comme une princesse doit marcher.

Fin de la deuxième partie

2 mai, le marché, conversations au comptoir du café d'un quartier

Grisé, le ciel au p'tit vin blanc
Dépitée, la moderne septuagénaire  "C'est ennuyeux c'est chaque fois chez vous que ça se passe !"
De quoi parle-t-elle ? Du code de carte bancaire coincé dans sa mémoire. Son visage manifeste sa perturbation. Elle reprend la carte dépitée et sort un billet de son porte-monnaie.
L'accroche à la culpabilité ne marche pas.
"C'est jour de marché" disent les commissures pincées. Sous entendu "je n'ai pas de temps à perdre" Et sans attendre de réponse elle se tourne vers la cliente suivante "Et pour vous que sera-ce ?"
Elle est apparemment perturbée par la peine de la septuagénaire. Se voit-elle déjà dans quelques années ? Elle émerge "La recharge mensuelle de ma carte Bus s'il vous plaît !" L'employée prend la carte sans un mot.
La seule à lui répondre est une enfant de dix ans qui surgit parle et sourit.
"Je m'assieds pour être grande" dit-elle en souriant, et montrant Libération que l'employée vient de lui donner, elle ajoute
"je lis comme une grande !"
L'enfant pense-t-elle qu'il est bon de parler au comptoir d'un bar-tabac ?
C'est jour de marché. L'employée lui rend la monnaie sans émotion. Puis disparaît préparer de nouveaux cafés.
"Au revoir" dit l'enfant à la cliente
"Au revoir petite, belle lectures, belle journée"
"Merci Madame"
Blanc Sable Lilas de Mer


La Princesse Rosette : Réécriture d'un vieux conte qui m'amuse beaucoup par son thème saugrenue et la fantaisie qui en émerge "La Princesse Rosette"(1ère partie)

Il était une fois... parce qu'une fois suffit bien
Un roi, du temps des rois. Il épousa une reine. Du temps des reines.
Ils s'aimaient beaucoup. Beaucoup, beaucoup.
Un jour la reine mit au monde un fils. Le roi était heureux.
Félicitations ma douce ma mie ma belle, dit-il à la reine. On l'appellera Grand Prince. 
Organisons son baptême, invitons les fées, déclara la reine rieuse.
On lança les invitations. La fête eut lieu, il y eut beaucoup de monde, de la douce musique, des dragées à foison et surtout les sept fées, mais sans la méchante.  Et les fées se penchèrent et offrirent à l'enfant les meilleurs voeux et qualités : il sera grand beau rieur intelligent courageux aimant.
La reine se réjouit et le roi aussi.
Le roi et la reine s'aimaient beaucoup beaucoup beaucoup.
Un jour la reine mit au monde un autre fils. Le roi était heureux.
Félicitations ma douce ma mie ma belle, dit-il à la reine. On l'appellera Petit Prince. 
Organisons son baptême, invitons les fées, déclara la reine rieuse.
La fête eut lieu. Il y eut beaucoup de monde, la douce musique, les dragées à foison, les sept fées et les meilleurs voeux et qualités : il serait grand beau rieur intelligent courageux aimant.
La reine rit. Le roi aussi. Ils s'aimaient beaucoup beaucoup beaucoup.
La reine mit au monde une petite fille. Le roi sourit. C'est tout
La reine dit "Elle s'appelle Princesse Rosette, je prépare son baptême"
Invitations, foules, musiques douces, Rosette eut son baptême. Rosette eut fées, voeux et qualités. Pas si sûr. Les fées regardèrent le berceau, relevèrent leurs têtes échangèrent un regard et rejoignirent la foule.
La reine s'étonna, elle les rappela. Les fées se penchèrent sur le berceau et relevèrent leurs têtes en se regardant. Puis elles s'évanouirent dans la foule.
Ceci une fois deux fois trois fois. A la septième fois la reine se mit en colère. Elle somma les fées d'offrir voeux et qualités pour la princesse Rosette comme elles avaient fait pour ses frères Grand Prince et Petit Prince.
Les sept fées regardèrent la reine et répondirent : "Vous nous sommez ?"
"Je vous somme, en effet"
"Vous l'avez voulu, ma reine" dirent-elles "Alors nous vous dirons. Sachez que la Princesse Rosette sera cause de la mort de ses deux frères !" Et sur ces mots les fées disparurent laissant la reine horriblement bouche bée hooooooooooooooooooooo et soudain terriblement défigurée par trois traits horizontaux sur le front.


Le roi passa au même moment. Il s'étonna
"Ma douce ma mie ma belle, pourquoi donc ces trois traits horizontaux sur votre front adoré, pourquoi, répondez ! Vous ne répondez pas ?" Il insista. Elle lui répondit n'importe quoi.
"Comment ça vous n'avez plus de lin à filer, il y en a plein nos greniers attendez-moi ici je reviens".
Quand il revint, il disparaissait derrière le lin tant il en ramena. "Voilà ma douce ma mie ma belle de quoi filer plusieurs siècles durant et ne plus voir ces horribles trois traits horizontaux. Régalez-vous à filer !"
Mais la reine avait toujours son chagrin. Le roi repassa. Il s'étonna
"Ma douce ma mie ma belle, pourquoi donc ces trois traits verticaux entre vos sourcils chéris, pourquoi, répondez ! Vous ne répondez pas ?" Il insistait. Elle répondit n'importe quoi.
Comment ça vous avez perdu dans la rivière hier votre pantoufle de vair ! Avez vous oublié les mille cordonniers qui travaillent pour nous ? Laissons passer la nuit et attendez-moi ici demain matin"
Le lendemain matin chaque cordonnier apporta une nouvelle paire de souliers de vair. Le roi était là. La reine esquissa un semblant de sourire. Le roi s'éloigna. Mais la reine avait toujours son chagrin. Il se lisait sur les commissures de ses lèvres qui descendaient profondément vers son menton..
Le roi repassa et s'étonna
Ma douce ma mie ma belle qu'y a-t-il cette fois, pourquoi vos commissures aimées si molles et monotones ! Pourquoi ? Il insista elle répondit vraiment n'importe quoi
"Cessez de vous morfondre, et riez car vous n'avez pas perdu la bague que je vous ai offerte vous l'avez oubliée en quittant le repas. Heureusement, je l'ai aperçue, la voilà" Le roi ouvrit la paume de sa main. La bague scintillait. "Tendez votre main que je vous la repasse au doigt, et riez, mais riez ma douce ma mie ma belle !"
Bague au doigt, la reine ne rit pas, elle pleure. Alors le roi se fâcha : "Enfin ma reine que se passe-t-il, me direz-vous ?" Entre deux hoquets elle dit. Il se retire en ordonnant "Qu'on la tue !"
La reine s'écroula : "donnez-moi deux jours !"
"Deux jours mais pas un de plus !"

La reine monta dans ses appartements. Elle se mit à pleurer. Les demoiselles d'honneur lui parlèrent de l'ermite de la forêt "Notre Reine, il peut vous aider, il a la réponse à votre chagrin, vous devez lui parler !"
La reine fit préparer sa belle haquenée et quelques instants plus tard six demoiselles d'honneur la suivaient en direction de la forêt. Le petit groupe entra dans la forêt. Il déboula bientôt dans la clairière.  Un chêne étalait au plein centre une ramure d'au moins trois siècles. Dans le corps de son tronc, une fenêtre. L'ermite accoudé regardait les sept femmes venir à lui. Il n'aimait pas répondre aux femmes mais celle qui s'adressait à lui était sa reine. Il l'écouta. La reine s'inquiéta. Pourquoi ne répondait-il pas ? Quand il répondit, la reine poussa un cri puis récapitula en bégayant 
"Une tour ? La plus haute tour au monde ! Un appartement, aux fenêtres inaccessibles, pour toute sa vie, quelle horreur !" 
L'ermite ajouta "C'est ainsi où vous perdrez vos deux fils Notre reine !"
L'ermite reçut un sac de velours emplit de pièces d'or et les demoiselles d'honneur et la reine retournèrent au château.

Le roi convoqua les architectes. Les architectes convoquèrent tailleurs de pierre, maçon, charpentier, vitriers, vitrier, forgerons et aï hi aï ho faria faria faria oh, la tour monta en moins d'une nuit. Berceau, nounou, princesse, majordome prirent place dans l'appartement qui ne possédait aucune fenêtre à hauteur d'hommes.
Ainsi va le conte.

Ainsi va le temps qui tourne. De temps en temps, et en cachette, la Reine, Grand Prince et Petit Prince rendaient visite à leur soeur. Ils lui apportaient du corn pop,  des sharmamallows, des fraises d'Agatha, des baremcars de Zanzibar, des jeux, des chansons. Tous trois grandissaient. Le roi et la reine eux, vieillissaient. Ainsi va la vie. Les voilà morts. A deux jours chacun.

Sur les murs du palais, les murs de la ville, les vêtements de Grand prince et Petit Prince, leur peuple et les royaumes voisins le noir fut de rigueur. La cathédrale dedans dehors fut toute tendue de noir. Il y eut foule pour ces funérailles. Et profonde tristesse dans le coeur des garçons qui pensent à leur jeune soeur, reléguée à vie dans la haute tour. Les cloches sonnèrent, sombrement. 
La la la laaaaa la la la laaaaaaaa
Quelques jours plus tard les cloches sonnèrent légères et gaies. ti li li ling link til li li link link. Pour le couronnement de Grand prince. Devenu roi Petit Prince devint Grand prince à son tour.

Au sortir de cet événement la première décision du roi fut de délivrer leur jeune soeur Rosette. les deux frères s'empressèrent de monter l'étroit escalier de la tour. Et il faut voir comme elle se jeta à leurs cous,  comme elle se jeta dans l'escalier à vis et comme elle le dévala. Il faut voir, comme elle était heureuse, comme elle souriait, comme elle relevait de chaque côté, sa jupe rose et verte et ses jupons ourlés de dentelle de soie. Il faut voir comme frétillait de la queue, le petit chien qui la suivait si bien qu'il la dépassa. C'était un petit chien si blanc qu'on l'aurait cru vert. Elle l'appelait Petit Chien mais en réalité il avait pour nom Frétillon.


Petit Chien sorti de la tour se confondit à l'herbe vert et disparut aussitôt à l'arrière d'un buisson d'ajonc. Là soudain si on ne le voyait plus, on l'entendit aboyer sans cesser. La princesse Rosette se précipita derrière lui en criant "Frétillon attends-moi. Derrière le buisson Rosette s'arrêta net devant un spectacle de toute beauté. Un oiseau somptueux, était-ce un oiseau, brillait de tous ses feux sous les rayons du soleil. Il tenait ses plumes relevées en un merveilleux éventail, comme celui dont Rosette se protégeait contre la chaleur. La tête hautement dressée, l'animal portait haut son bec. On l'aurait cru prêt à danser une pavane. http://www.youtube.com/watch?v=4cd2xMJVeQY  
C'est la première fois que princesse Rosette voyait l'animal. Et pour cause. Les fenêtres de la tour étaient posées bien au-dessus du regard de cinq hommes dressés chacun sur les épaules du précédent.
Elle s'étonna "Quel bel animal mes Frères, quel est son nom ?"
le nouveau Roi répondit
"C'est un paon très chère soeur Rosette. Sa chair est délicieuse. Vous en mangerez au cours du prochain repas !"
Dans la tête de Rosette tout s'effondra. Manger le merveilleux animal ? quelle drôle d'idée. Elle répondit
"Il n'en est pas question ! Pouah, comment manger un si bel animal, je ne veux pas le manger, je vais le garder comme animal de compagnie et à partir d'aujourd'hui je n'aurai qu'un seul désir, celui d'épouser le roi des Paons. Il doit être merveilleux"

Le nouveau Roi regarde la princesse Rosette et leur frère Grand Prince d'un air consterné. Il répondit "Il en sera fait comme vous le désirez Soeurette !" Et par dessus sa tête il croisa le regard écarquillé de Grand Prince qui se demandait tout autant que lui-même où pouvait bien se trouver le royaume de Roi des paons. Ils n'en avaient jamais entendu parler.

Dans le palais chacun était aux petits soins devant la princesse Rosette. Souhaitait-elle quelque chose on le lui aurait trouvé. Mais la seule chose à laquelle elle s'obstinait était d'épouser le roi des Paons. Elle le chantait sur tous les tons : qu'elle descendisse les escaliers, qu'elle se rendisse à la chapelle, aux jardins royaux, à l'étang, dans ses appartements elle ne cessait de chanter
un jour j'épouserai un jour j'épouserai j'épouserai le roi des Paons.
Elle en rabâcha tant les oreilles du roi qu'un beau jour il se décida à aller à la recherche du Roi des paons. Il invita grand prince à l'accompagner.  Il confia la direction du royaume aux ministres les plus sages. Il fit peindre le portrait de la jeune princesse par le plus grand peintre royal. Et un beau matin tout le monde assista au royal départ. Ils emportèrent avec eux un portrait de Rosette, si délicat, si magnifique qu'ils ne doutèrent pas un seul instant que le Roi des Paons, s'ils le rencontraient en tomberait aussitôt follement amoureux.
et ils emportent avec eux cette trace de Rosette qui est si jolie qu'elle influencera le roi des Paons quand il la découvrira. Aucun des deux frères ne doute de cela.

Mais où se trouvait-il le royaume du roi des Paons ? 
Devaient-ils aller tout droit, tourner à droite, tourner à gauche ? N'en sachant rien ils prirent l'une des trois directions. Chacun portait le tableau sous son bras l'un après l'autre. Bientôt leurs oreilles furent happés par un bruit inouï. Une sorte de stridulence qu'auraient faite des milliers de cigale. Mais ce n'étaient pas la stridulence des cigales.  C'était le bruit que faisaient des milliers de Hannetons. Des milliers, des millions. Grand Roi et grand Prince se protégèrent en portant leurs mains à leurs oreilles; Quand l'un demanda à l'autre "Mais où sommes-nous" ce sont les Hannetons qui répondirent "Vous êtes au royaume des Hannetons, suivez-nous !" Les deux frères suivirent un énorme et bruissant nuage d'insectes.

Le roi des Hannetons les attendait. Il les invita à dîner en sa présence. Il les questionna. Regarda le portrait.  Convainc que la Princesse Rosette était bien belle. Fit venir des poètes et des musiciens pour partager une belle soirée en leur présence. Puis il leur souhaita une bonne nuit et ordonna aux Serviteurs Hannetons de les accompagner jusqu'à leur appartement.  

Le lendemain, les deux frères apprirent à leur royal hôte qu'ils avaient passé une excellente nuit. Le Roi des Hannetons leur apprit en riant qu'ils étaient passés tout près du royaume des Paons. Ce royaume se trouvait plus près de leur propre royaume que ne l'était le royaume des Hannetons. Ils comprirent en riant qu'ils devraient faire le chemin à l'envers. Enfin ils se séparèrent. Moultes courbettes de courtoisie plus tard le Roi des Hannetons leur souhaita un bon voyage.

Ils n'y eut point besoin de panneaux pour reconnaître qu'ils entraient au royaume du Roi des Paons. Des paons il y en avait partout. En contrebas du chemins, sur les branches des arbres. Les plumages scintillaient sous les rayons de soleil et donnaient à l'air un côté magique. Le palais lui-même avaient des murs aux couleurs "châtoyeuses" rose, violet, parme, indigo, vert, bleu. Le costume des gardes étaient aux couleurs des plumes de paon. Le royaume résonnait de Léon léon léon comme les paons font. 

Le roi des Paons se tenait sur son trône, de belle couleur or irisé rose parme indigo vert bleuviolet
il regardait le Roi et Grand Prince avec attention. Il les écouta silencieusement. il se pencha sur le portrait de la princesse Rosette et il s'extasier de sa parfaite beauté. Il rassura les deux frères "Votre soeur me plaît beaucoup, ce mariage est déjà à mon goût" dit-il en souriant "Mais qui me prouve que ce portrait soit bien le sien ?" Il fit apporter deux parchemins, deux encriers et deux plumes de paon. deux gardes tendirent leurs dos"Faites savoir à votre soeur si belle que je suis d'accord pour l'épouser et qu'elle sera la bienvenue dans mon royaume. Dites-lui que c'est mon chambellan qui lui portera mon invitation" Les deux frères de Rosette rédigèrent et signèrent chacun un parchemin sur le dos de deux gardes, mais ils ne se méfièrent pas de l'arrivée de quatre autres gardes. Pendant que le roi des paons disaient "Dans l'attente de l'arrivée de votre jolie soeur Rosette, vous serez jetés au plus profond de mes cachots. Je suis un roi prudent" les gardes s'emparèrent d'eux et les emportèrent. 
Quelques minutes plus tard les deux frères se retrouvèrent enchaînés et assis sur peu de paille, dans un cachot humide car à peine éclairé par un soupirail. Celui-ci ne laissait apercevoir que les talons et les ferrures des bottes des soldats qui montaient la garde.


.../...


jeudi 2 mai 2013

1er mai photos et site contes

Il y a quelques années, un 3O avril, nous quittions Rennes pour "shoppinger" sur Paris : La Ferté Bernard, le ciel s'obscurcissait. "Tu n'crois pas qu'il pourrait neiger ?" Celle qui pose la question aime bien mettre les points sur les "i". Celle qui conduit préfère ne rien envisager. Elle somme l'autre de se taire. Et elle se tait à son tour lorsqu'à trois pas de Chartres, les chasse-neige font leur boulot. Une veille de Ier mai.
Aujourd'hui, pas de neige, mais un vent bien frisquet, un bord de mer ensoleillé, et un footing à grands pas : ils réchauffent. C'est du côté de Saint Coulomb (35)

 Bonjour et beau 1er mai. Bonheur, bonheur, encore du bonheur.
La bête monstrueuse s'effondra sous l'injonction divine.
Il avait pourtant bien tenté de défendre l'île de l'invasion par  le Grand Sachem. 

 Roulé par les vagues, le grand Cacique refusait de se laisser emporter. Il aborderait. 
Il aborda et tomba dans le coma.
Le Grand Dieu regardait le Cacique s'échouer sur sa terre : que venir-il faire ? 
Le Blanc Muguet de Mer rêvait d'être un lIlas. D'un seul regard il le devint.
Il ne resta plus qu'une boule informe, plus ou moins recroquevillée
Et la certitude qu'elle sauverait l'Humanité ?(extrait du spectacle
"Coquine  la Pomme de terre a la Frite et vous l'entendez bien"
A bientôt. Lania

Une recommandation
Entrer sur ce site et belle promenade colorée, enfantine, professionnelle, amicale